« L’Afrique centrale a toutes les prédispositions requises pour développer de l’hydroélectrique à faible coût »
sement privé a été un facteur important pour ajouter des EnR aux réseaux nationaux.
Sur la période 2008-2018, plus de 42!% des nouveaux apports de capacité ont été effectués via des PEI, par l’énergie solaire photovoltaïque et plus de 37!% par d’autres énergies renouvelables, notamment l’éolien, l’hydroélectricité, la biomasse et la géothermie. « L’Afrique a cette chance d’avoir les ressources et l’expérience des autres. Elle devrait, à partir de ces éléments, élaborer son propre modèle de développement énergétique, sans avoi r à c o p i e r des modèles existants », a préconisé Cyril Musila, universitaire s p é c i a l i s t e du développement durable et chef du département d’études doctrinales et de recherches stratégiques du Collège des hautes études de stratégie et de défense de la RDC. Les différentes innovations technologiques et financières ont déclenché des changements. L’ancien modèle commercial des services de production centralisés axé sur le réseau s’est avéré inefficace pour satisfaire la demande des zones rurales et reculées, poussant les pays à investir davantage dans les EnR.
À travers le continent, la quasi-totalité des pays ont, au cours de la décennie passée, investi dans des centrales photovoltaïques, des ouvrages hydroélectriques ou développé des partenariats pour l’électrification des zones reculées grâce aux technologies de la blockchain comme les kits solaires, favorisant l’émergence de champions locaux comme
CYRIL MUSILA, UNIVERSITAIRE, SPÉCIALISTE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
le kenyan M-Kopa qui propose des kit solaires. Le développement d’un mix énergétique axé sur les énergies renouvelables a donné des résultats probants. Les pays africains dont les taux d’accessibilité à l’énergie sont les plus élevés, notamment l’Algérie, l’Égypte, le Maroc, ont eu recours à une combinaison de solutions de raccordement au réseau et hors réseau axées sur les EnR.
« Les énergies renouvelables ne peuvent évidemment pas, du jour au lendemain, remplacer les autres sources d’énergie. Leur insertion ne peut être que progressive et planifiée à très long terme. Les pays africains devraient oeuvrer dans ce sens dès à présent,