La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
VELO'V : NOUVEAU TOUR DE PISTE POUR JCDECAUX
Le groupe JCDecaux, seul candidat encore en lice, remporte le marché de mobiliers urbains supports d’information et de services de mobilité (vélo'v) de la métropole de Lyon. A cette occasion, le vélo'v nouvelle version a été dévoilé : nouvelles fonctionnalités, passage à l'électrique…et hausse des tarifs.
Le suspens n'était pas vraiment à son paroxysme. JCDecaux vient à nouveau de remporter le marché de mobiliers urbains supports d'information et de services de mobilité de la métropole de Lyon. A Lyon, contrairement à Paris où JCDecaux n'a pas vu son contrat renouvelé, le marché est global. Autrement dit, les marchés de la mobilité (vélos en libre-service ; mobilier urbain ; abris de voyageurs et panneaux publicitaires) ne sont pas séparés.
Si bien que la liste des candidats est restreinte. Au total, trois candidatures ont été présentées. Celle du groupement Smoove-Marfina a été jugée "incomplète", selon Gérard Claisse, viceprésident de la métropole de Lyon en charge des marchés publics. "Le groupe espagnol Marfina n'avait pas les références nécessaires. Smoove a fait un mauvais attelage, c'est dommage", ajoutet-il. Le groupe Decaux était le seul encore en lice, après le désistement de Clear Channel.
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Lors de ce contrat d'une durée de quinze ans, 57 millions d'euros seront investis, pour un chiffre d'affaires prévisionnel de 378 millions d'euros (recettes publicitaires, recettes location vélo'v et recettes sponsoring). Une partie de ce chiffre d'affaires viendra générer une redevance pour la métropole de Lyon de 21 millions d'euros sur quinze ans, contre précédemment 18 millions d'euros pour treize ans. Malgré cette absence de diversité des candidats "nous avons obtenu l'offre la plus compétitive. Entre le projet initial et celui que nous vous proposons aujourd'hui, c'est le jour et la nuit", estime Gérard Claisse.
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Voici à quoi ressembleront les nouveaux #Vélov ? pic.twitter.com/QCj5S84bfq
HYBRIDES
Et qui dit nouveau projet, dit lifting et surtout nouvelles fonctionnalités : retrait du vélo'v au guidon sans passer par la borne principale, verrouillage électronique du vélo'v sans câble ni clé, possibilité de déposer le vélo en libre-service à proximité d'une borne quand celle-ci est pleine. Mais ce vélo'v deuxième génération est également plus léger de 2,3 kilos, son cadre est renforcé, tout comme sa lame d'accroche "trois fois plus résistante"... D'ici fin 2020, 1 000 vélos supplémentaires seront installés sur l'ensemble de la métropole. Et les 4 000 actuellement en service seront tous remplacés en une nuit au mois de juin 2018. Par ailleurs, 80 stations seront installées afin de densifier et d'étendre le réseau, notamment à la première couronne de la métropole. 1 500 nouvelles bornes supplémentaires seront déployées.
Lire aussi : Lyon fête les 10 ans de Vélo'v Mais l'une des principales évolutions est la mise en place de vélos en libre-service hybrides à compter de 2020. A cette date, 2 500 vélo'v mécaniques seront transformés en bicyclettes hybrides : le cycliste urbain pourra soit l'utiliser normalement, soit y apposer une batterie (disponible en location pour 7 euros par mois) pour qu'il fonctionne en mode électrique. Son autonomie est de 8 à 10 kilomètres, selon l'intensité de son utilisation. 1 000 vélos à assistance électrique vont aussi être proposés à la location longue durée, pour cinquante euros par mois, dans les boutiques Cyclable.
HAUSSE DES TARIFS
Pour mettre en place ces nouveautés, "il fallait trouver un modèle économique pour générer de nouvelles recettes et financer les investissements", indique Gérard Claisse. Aussi, des panneaux numériques seront implantés. Mais surtout, les tarifs sont revus à la hausse, avec une importante augmentation, de 17,5 % en moyenne. Le tarif normal passe de 25 à 31 euros par mois, celui des 14-25 ans à 16,5 euros au lieu de 15 euros quand celui destiné aux allocataires du RSA reste à 15 euros.
Mais la plus forte augmentation concerne les abonnements à la journée qui passent de 1,50 euro à 4 euros. Quant à la période de gratuité, elle reste la même (30 minutes). Cependant, la tarification passé ce délai évolue à la hausse : 0,05 euros par minute pour la première demi-heure supplémentaire (soit 1,50 euro au lieu de 1 euro), puis 0,10 euro pour la seconde (soit 3 euros au lieu de 2), et 0,15 euro pour la troisième et les suivantes (soit 4,50 euros au lieu de 2).