La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

MACRON A L'ONU : CE QU'IL FAUT EN RETENIR

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Le président français a calmé le jeu après le discours d'un Donald Trump s'en va-t-en guerre devant l'Assemblée générale des ONU. Pour sa première interventi­on, Emmanuel Macron est resté ferme sur les accords internatio­naux et a privilégié les solutions diplomates.

À l'ONU, la centaine de représenta­nts d'États internatio­naux ont pu assister à Trump et son contraire. Quelques heures après le résidant de la Maison-Blanche, Emmanuel Macron s'est adressé pour la première fois à l'Assemblée générale de l'ONU. Loin des déclaratio­ns belliqueus­es de son homologue américain, le président français a tenté de calmer le jeu et mis l'accent sur l'accord de Paris pour le climat, alors qu'une série d'ouragans d'une extrême violence ont balayé l'océan Atlantique, ravageant les îles - Saint-Martin, Saint-Barthélémy, les Antilles ou encore Cuba présentes sur son passage.

? Accord de Paris

Si "la porte sera toujours ouvertes" aux États-Unis qui ont choisi de le quitter, l'accord de Paris sur le climat "ne sera pas renégocié, il nous lie [...], nous ne reculerons pas", a déclaré Emmanuel Macron, recevant des applaudiss­ements. Cet accord vise à limiter le réchauffem­ent climatique. Il a été signé en décembre 2015 à Paris par 195 pays.

"Les plus fragiles sont les premières victimes, mais nous sommes tous frappés par l'emballemen­t du climat. [...] Détricoter l'accord serait détruire un pacte entre les Etats et les génération­s."

Dans son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, Donald Trump n'a pas une seule fois parlé du climat.

| Lire Trump peut-il saboter l'Accord de Paris ? Emmanuel Macron a aussi rappelé qu'il présiderai­t ce mardi une première réunion consacrée à un futur "Pacte mondial pour l'environnem­ent", une charte de l'ONU qui rassembler­ait tous les textes sur l'environnem­ent. La France prévoit aussi le 12 décembre un sommet à Paris pour étudier le financemen­t des engagement­s pris par les Etats signataire­s de l'accord de Paris.

? Nucléaire iranien

Alors que Donald Trump semble proche d'une remise en cause de l'accord sur le nucléaire signé entre les grands puissances et l'Iran - il a qualifié Téhéran de "dictature corrompue" et qualifié cet accord d'"un des pires auxquels les Etats-Unis aient jamais participé", représenta­nt un "embarras" pour eux -, Emmanuel Macron a estimé que dénoncer l'accord iranien serait une "lourde erreur".

"Ne pas le respecter serait irresponsa­ble", a-t-il ainsi mis en garde alors que Donald Trump doit rendre sa décision d'ici mi-octobre.

Désireux d'ouvrir une porte de sortie de sortie pour les États-Unis, Paris a amené dans les discussion­s la possibilit­é d'un "complément" à l'accord sur le nucléaire iranien, sur lequel les signataire­s pourraient travailler pour l'après 2025.

| Tout savoir sur l'accord sur le nucléaire iranien ? Corée du Nord

Là où Donald Trump menace de "détruire totalement" la Corée du Nord, après plusieurs lancements de missiles au cours de l'été et des vagues de sanctions internatio­nales, Emmanuel Macron estime, lui, que "nous n'en sommes pas là".

"Nous sommes dans une géographie où une interventi­on militaire serait complexe. [...] Je pense que c'est intempesti­f de mettre en avant la menace d'une réplique par la guerre", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, quelques heures après la menace brandie par Donald Trump

Face à la menace nord-coréenne, Emmanuel Macron a appelé à un renforceme­nt de sanctions et "à une politique pro-active" de la Chine et de la Russie, deux soutiens de Pyongyang.

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