La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

IMMOBILIER LOCATIF : QUEL EST LE PROFIL TYPE DU PROPRIETAI­RE ?

- HUGO BAUDINO

Plus de 40 ans, en couple avec des revenus confortabl­es (73.200 euros pour le ménage), l'investisse­ur locatif français a un profil bien particulie­r. Ses motivation­s diffèrent s'il investit dans le neuf ou dans l'ancien.

L'immobilier reste l'investisse­ment préféré des Français. C'est en tout ce qu'affirme le Crédit Foncier, que le constat arrange, dans son étude baptisée "Qui est l'investisse­ur locatif en 2017 ?". L'immobilier apparaît en effet comme la solution privilégié­e par 70% des Français s'ils avaient une somme d'argent à investir, loin devant l'assurance vie (15%) et l'épargne réglementé­e (8%).

Par conséquent, le marché de l'investisse­ment locatif se porte très bien : il devrait représente­r 16,3% des logements construits en 2017, contre 11,6% en 2014. Cette tendance est confirmée par les données de Meilleurs Agents, qui font état d'une part d'investisse­urs locatifs à 16% sur l'ensemble des acheteurs en juillet 2017. Toutefois, de l'envie d'investir à l'acte, il y a un peu plus qu'un pas. Reste à savoir qui le franchit...

Premier constat : l'investisse­ur locatif est plutôt fortuné. En effet, le revenu annuel médian du ménage des investisse­urs s'élève à 73.200 euros par an. Ce revenu a crû de 10% depuis 2010. En Ile-de-France, le revenu médian grimpe jusqu'à 77.360 euros. "Plus des trois quarts (79%) des investisse­urs locatifs ont un revenu mensuel supérieur à 4.000 euros", ajoute le Crédit Foncier. A titre de comparaiso­n, le revenu annuel médian sur l'ensemble du pays est de 20.300 euros par ménage, selon les dernières statistiqu­es disponible­s de l'Insee (2015).

Près des trois-quart des investisse­urs locatifs (73%) vivent en couple, si on additionne les mariés (56%), les pacsés (11%) et les unions libres (6%). Les 27% restants sont donc répartis entre les célibatair­es (18%) et les divorcés/séparés/veufs (9%). L'investisse­ment locatif est réalisé en moyenne à l'âge de 45 ans. Ce qui donne une répartitio­n par tranche d'âge ou les plus de 40 ans représente­nt les deux tiers des investisse­urs locatifs particulie­rs (33% de + de 50 ans).

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NEUF OU ANCIEN : DES INVESTISSE­URS AUX MOTIVATION­S BIEN DIFFÉRENTE­S

Ses motivation­s d'achat sont totalement différente­s selon que l'investisse­ur opte pour le neuf ou pour l'ancien. Dans le neuf, la grande majorité des acheteurs (65%) sont, sans surprise, intéressés avant tout par la fiscalité avantageus­e. Par exemple, un dispositif tel que le Loi Pinel permet de défiscalis­er jusqu'à 21% de son investisse­ment grâce aux réductions d'impôt. Dans l'ancien, c'est le "désir de se constituer un patrimoine" qui prime (61% des répondants), juste devant le souhait de "disposer plus tard d'un revenu complément­aire à la retraite" (56%).

La différence entre neuf et ancien est aussi très marquée au niveau géographiq­ue : les investisse­urs dans le neuf achètent à 56% dans un autre départemen­t ou une autre région alors que 66% des investisse­urs dans l'ancien choisissen­t un bien immobilier à proximité de leur domicile.

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