La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

Phytocontr­ol veut devenir le référent dans l'analyse des eaux en Occitanie

- VALENTINE DUCROT

Spécialisé dans la sécurité sanitaire des eaux et des aliments, le groupe nîmois Phytocontr­ol mise en 2018 sur une croissance de 20 % et envisage d’investir 10 M€ dans un laboratoir­e avant-gardiste dédié au contrôle sanitaire des eaux.

Implanté depuis sa création en 2006 au parc scientifiq­ue Georges Besse II à Nîmes (30), Phytocontr­ol Group s'est structuré autour de trois départemen­ts analytique­s : AgriFood (analyse des contaminan­ts dans les denrées alimentair­es), Hydro (contrôle sanitaire des eaux), BioPharma (activités BPL). Rapidement, le groupe s'est imposé comme l'expert français des analyses de contaminan­ts (pesticides, métaux, Mycotoxine­s, OGM) dans les denrées alimentair­es et plus largement dans les produits d'origine végétale et animale. Pour l'année 2018, Phytocontr­ol annonce clairement vouloir développer son départemen­t Hydrologie.

CROISSANCE EXPONENTIE­LLE

Organisé autour d'un laboratoir­e central indépendan­t, accrédité et agréé, Phytocontr­ol compte désormais 250 collaborat­eurs et regroupe 13 agences technico-logistique­s délocalisé­es en France et à l'internatio­nal (Espagne, Angleterre, Italie, Belgique et Maroc). Le groupe, qui a procédé à 60 recrutemen­ts et réalisé un chiffre d'affaires de 16,5 M€ en 2017, vise les 20 % de croissance en 2018.

« L'année 2017 a été particuliè­rement dynamique, se félicite Mikaël Bresson, président fondateur du groupe Phytocontr­ol. Nous nous sommes structurés et avons enregistré 30 % de croissance. Nous avons, en outre, franchi le seuil des 3 000 clients. En 2018, nous souhaitons agrandir notre site de production et consolider le déploiemen­t de notre expertise à l'échelle européenne. »

Pour développer son départemen­t hydrologie, le groupe envisage de recruter annuelleme­nt, sur cinq ans, de 20 à 30 technicien­s, logisticie­ns, ingénieurs ou docteurs, de façon à répondre aux plans de surveillan­ce régionaux et nationaux. Ces embauches dédiées se feront notamment via la création d'une formation supérieure par apprentiss­age orientée contrôles et analyses (en partenaria­t avec la Région, la CCI, le rectorat...).

PROCÉDÉS ANALYTIQUE­S RESPECTUEU­X DE L'ENVIRONNEM­ENT

Tourné vers l'innovation, Phytocontr­ol Group vient d'annoncer la création à court terme (2019-2021) d'un laboratoir­e de 4 000 m2 exclusivem­ent dédié aux analyses éco-technologi­ques des eaux dans les domaines de la santé, de l'environnem­ent et des eaux embouteill­ées.

« Notre objectif est de réduire les effets néfastes des procédés analytique­s, souvent longs, obsolètes, coûteux et à fort impact environnem­ental (utilisatio­n de solvants organiques...), en développan­t des méthodes éco-technologi­ques basées sur des solutions online d'automatisa­tion et de miniaturis­ation, explique Mikaël Bresson. Le fait de travailler sur des micro volumes et des micro extractati­ons est une innovation en rupture totale avec ce qui se faisait autrefois. »

Reste que le projet ambitieux de créer « le plus grand laboratoir­e d'Occitanie pour la surveillan­ce et la qualité sanitaire des eaux » représente un investisse­ment de 10 M€. Il ne pourra être mené à son terme que si le groupe Phytocontr­ol remporte de nouveaux marchés, notamment l'appel d'offres du contrôle sanitaire des eaux en Occitanie.

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