NOVARTIS DECLENCHEUR D'UN CONFLIT DIPLOMATIQUE ENTRE LES ETATS-UNIS ET LA COLOMBIE ?
Le gouvernement colombien va imposer une licence obligatoire pour faire baisser le prix du Glivec, un anticancéreux de Novartis. Les Etats-Unis se rangent derrière le laboratoire suisse et menacent de supprimer une aide dans le cadre d'un accord de paix avec les FARC si le gouvernement colombien ne revient pas sur sa décision. Les tensions suscitées par la rupture des négociations entre Novartis et le gouvernement colombien sur le prix d'un médicament sont en train d'aboutir à un conflit diplomatique. Retour quelques temps en arrière: au milieu de mois de mai, la Colombie lance un ultimatum à Novartis. le géant Suisse ne réduit pas les prix du Glivec (imatinib), un anticancéreux pour les personnes atteintes de leucémie très utilisé dans le pays, le gouvernement colombien fera en sorte que le monopole de Novartis soit brisé. Si Le pays menace d'imposer une licence obligatoire. En clair, il s'agit de l'autorisation de l'utilisation d'un brevet sans l'accord de son détenteur. Cela permet la fabrication de génériques moins chers que la molécule d'origine, en considérant leur importance vitale pour la santé publique. Une tablette de 400 milligrammes de Glivec coûte 43 dollars, le gouvernement colombien veut l'abaisser à 18,50 dollars. Ne parvenant pas à un deal avec Novartis, le "dialogue est rompu définitivement", en juin. Le gouvernement colombien décide alors de passer à l'action. Le ministre de la Santé annonce que soin gouvernement émettra une déclaration d'intérêt public pour le médicament, une action qui permettra aux autorités colombiennes de définir un prix réduit pour le Glivec.