La Tribune

FRENCH TECH : ET MAINTENANT ?

- LAURENCE BOTTERO

Satisfecit total pour PACA qui voit ses différents territoire­s confirmés dans leur labellisat­ion. Mais au-delà des congratula­tions, le véritable enjeu, désormais, c'est d'établir la nouvelle feuille de route. Pour confirmer. La French Tech c'est comme le bâtiment. Après les fondations, il faut poser la structure, donner forme à l'ensemble. Avec la confirmati­on du label pour les mouvements Côte d'Azur, Aix-Marseille et Avignon - à laquelle s'ajoute celle désormais officielle de Toulon - c'est bien à cette seconde étape que les territoire­s vont désormais s'atteler.

FORTS EN THÈMES

Car tous ont bien conscience que l'enjeu, le véritable, prend tout son sens avec la nouvelle feuille de route qu'il faut - c'est selon - affiner, renforcer, internatio­naliser. Surtout, chaque mouvement se voit engagé dans des thématique­s qui lui sont chères. Ainsi du côté d'Aix-Marseille, c'est HealthTech, Sportech, IoT Manufactur­ing et CleanTech Mobility. En Côte d'Azur, on va pouvoir s'activer en matière d'EdTech, de Security et de CleanTech Mobility tandis qu'Avignon conserve sa particular­ité Culture et que Toulon Ruche Digitale va travailler sur l'EdTech et l'Entertainm­ent.

"Cette labellisat­ion est un élément moteur du développem­ent du développem­ent du territoire, nous devons confirmer pour rester la vitrine technologi­que du territoire au niveau national et pour conforter l'attractivi­té de Marseille" estime Daniel Sperling l'adjoint en charge du numérique. Rejoint en cela par Stéphane Paoli, son homologue aixois qui estime que finalement "la French Tech a démontré que nous n'avions pas besoin de schéma administra­tif pour nous entendre". Néanmoins, Daniel Sperling veut aller encore plus loin et propose qu'Aix-Marseille French Tech rejoigne le Startup Europe Club, "qui réunit les plus grands écosystème­s du numérique". Question de visibilité.

PLANS D'ACTIONS

Donc désormais on passe aux choses (plus) sérieuses. "Nous allons mettre en place une stratégie plus élaborée sur les réseaux thématique­s retenus", précise Jean-François Chapperon, le directeur général de French Tech Côte d'Azur tandis que Stéphane Soto, le directeur général d'Aix-Marseille French Tech annonce qu'un plan sera dévoilé à la rentrée mais qu'il doit permettre "le soutien à la création d'emploi, le passage à l'internatio­nal, la collaborat­ion avec les filières profession­nelles et renforcer localement l'événementi­el". L'internatio­nal, c'est aussi le vecteur de développem­ent auquel va s'atteler la French Tech Culture à Avignon comme le détaille Paul-Roger Gontard, secrétaire général de The Bridge, l'accélérate­ur de start-ups porté par le mouvement. "L'an II va être marqué par une ouverture encore plus large à l'internatio­nal, nous allons également renforcer la stratégie de mise en réseau avec la volonté de structurer une filière de l'économie créative dynamique tout en levant les freins qui pourraient s'y opposer".

OUI, MAIS...

Pour autant, bien que tout à la joie de la confirmati­on, certains territoire­s n'en pointent pas moins ce qui ne va pas tout à fait. Ainsi comment expliquer que French Tech Côte d'Azur n'ait pas obtenu la thématique SportTech ni HealthTech quand on sait que Nice est très fortement impliquée dans la Silver Economie et l'esanté via notamment le 27Delvalle qui héberge des start-ups positionné­es dans ce secteur et que le siège national de l'associatio­n France Silver Eco, qui a pour but de fédérer les acteurs de la filière au niveau national y est implanté ? La reconnaiss­ance de la start-up MyCoach par l'Elysée herself comme start-up du sport numérique ne pèse donc pas plus dans la balance et la réflexion que le projet que mène aussi de son côté l'équipe de basket d'Antibes en créant un centre de recherche fondamenta­le et en sélectionn­ant onze start-ups à accélérer, précisémen­t sur le sujet du numérique ?

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