CRISE DU LAIT : LES NEGOCIATIONS S'ENLISENT
Les négociations hier à Paris entre les producteurs laitiers et l'industriel français Lactalis ont échoué après plusieurs heures de discussions. Un échec qui reflète l'exaspération des producteurs. Le symptôme, aussi, d'une crise profonde du secteur laitier en France. On imaginait une ambiance plutôt tendue hier au premier étage du 42 rue de Châteaudun, à Paris. Malgré la canicule parisienne et l'accueil chaleureux au rez-de-chaussé de la Maison du lait, c'est la froideur de l'atmosphère qui marquait les esprits au premier abord. C'est en effet dans cet immeuble chic du IXème arrondissement que se tenaient les négociations entre Lactalis, le géant industriel français, et les producteurs laitiers pour tenter de sortir de la crise qui les oppose depuis plusieurs jours. Jusque tard dans la nuit, trois médiateurs, six représentants des organisations de producteurs Lactalis et trois représentants du groupe industriel français se sont réunis pour trouver un accord sur un nouveau prix d'achat du litre de lait. Des négociations cruciales pour les producteurs laitiers qui doivent aujourd'hui faire avec les 257 euros par tonne de lait que leur paie Lactalis, quand les coûts de production exigeraient plutôt un prix de 350 euros par tonne.
L'ÉCHEC DES NÉGOCIATIONS MALGRÉ PLUSIEURS PROPOSITIONS