GRECE : TSIPRAS ENTRE LE MARTEAU DES CREANCIERS ET L'ENCLUME DE L'OPINION
Le gouvernement grec a fait approuver une nouvelle loi sur de nouvelles privatisations pour complaire aux créanciers. Sa situation intérieure est cependant de plus en plus complexe. Mardi 28 septembre au soir, le parlement unicaméral grec, la Vouli, a approuvé le transfert de plusieurs entreprises publiques dans le fonds de privatisations (TAIPED) mis en place dans le cadre du troisième mémorandum signé avec les créanciers. Parmi les entreprises concernées, on trouve la compagnie publique d'électricité, les compagnies de distribution d'eau de Thessalonique et d'Athènes, le métro de l'Attique ou encore la petite société automobile ELBO, encore détenue à 51 % par l'Etat hellénique. Cette loi était une des 15 conditions fixées par les créanciers pour débloquer la prochaine tranche de 2,8 milliards d'euros prévue dans le cadre du soutien financier du Mécanisme européen de stabilité (MES) et c'était aussi une des plus difficiles. Désormais, il semble que l'Eurogroupe pourrait dès le 10 octobre débloquer les fonds, ce qui permettrait à Athènes de faire face aux remboursements prévus en décembre, notamment ceux des bons du Trésor et de 300 millions d'euros au FMI.
CONTESTATIONS INTERNES