FRANCOIS HOLLANDE : "CE LIVRE M'A TUER !"
Fini, François Hollande ? La parution du livre de « confidences » accordées par le chef de l'État à deux journalistes du Monde tourne au hara-kiri politique. Tout y est passé : la « lâcheté» des magistrats, la musculation du cerveau des footballeurs, la femme voilée, « Marianne de demain »... Non, décidément, un président ne devrait vraiment « pas dire ça » (pour paraphraser le titre), sauf dans un désir inconscient de se dérober, de mettre fin au supplice d'un quinquennat qui n'a été qu'une longue série de couacs, d'échecs, de déceptions et d'abandons. Rien n'y a fait, ni les excuses publiques faites aux magistrats ni la visite au pas de course à Florange pour montrer qu'il n'avait pas oublié les ouvriers, lui à qui la polémique sur la malheureuse expression sur les « sans-dents » a fait tant de mal... Les Français, à 86%, ne veulent plus de lui et en tout cas pas qu'il se présente à nouveau à l'élection présidentielle, selon un sondage Ifop/JDD. Le malaise est tel au parti socialiste que plus personne n'ose parler de François Hollande. En un livre, issu de 60 rendez-vous avec deux journalistes chargés à sa demande de raconter la chronique du quinquennat, le chef de l'État a fini de désespérer Solferino et a sans doute définitivement tué le lancement de sa campagne, pourtant affiché en Une de L'Obs avec un titre téméraire : « Je suis prêt ».