CORRUPTION : TRANSPARENCY FUSTIGE LE MANQUE DE MOYENS DE LA JUSTICE
L'ONG Transparency International a indiqué dans une récente étude que la France avait fait des progrès en matière d'ouverture des données publiques et de volonté de transparence. Malgré ces efforts, le manque de moyens de la justice et l'absence de données sensibles ne permettent pas de lutter efficacement contre la corruption selon l'organisation. La lutte contre la corruption a encore des progrès à faire. Transparency International et la Web foundation ont examiné la politique d'ouverture des données publiques dans cinq pays du G20 (Brésil, France, Allemagne et Afrique du Sud, Indonésie) et leur utilité en matière de lutte contre la corruption. La conclusion générale publiée ce 23 février est que l'ensemble des pays étudiés, qui ont signé une charte de principes en 2015 sur l'open data en matière de lutte contre la corruption, "n'ont pas assez fait de progrès malgré des promesses", ajoutant "qu'aucun pays a libéré tous les jeux de données requis et beaucoup de ces informations sont difficiles à trouver ou à utiliser". Pour le cas de la France : "En dépit d'une volonté politique forte d'ouverture des données, le lien avec les efforts de lutte contre la corruption est toujours manquant, rendant ainsi difficile la publication des principaux jeux de données en accord avec les principes du G20", poursuivant que cette stratégie ne sera pas efficace "aussi longtemps que le pouvoir judiciaire recevra des moyens et des ressources insuffisants pour détecter, poursuivre et punir efficacement la corruption [...] A présent, le manque d'efficience de la part du pouvoir judiciaire est l'une des plus grandes faiblesses du système de lutte contre la corruption". >> Lire aussi : La corruption perçue comme un problème majeur en Europe