FAUT-IL TAXER LES ROBOTS ?
La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, faut-il taxer les robots ? Taxer les robots. Cette idée lancée par Benoît Hamon, et cautionnée par Bill Gates, est loin de faire l'unanimité. Elle a pourtant sa logique et mérite qu'on s'y attarde, afin de comprendre d'abord le jeu d'hypothèse qui fonde sa pertinence.... Puis, le cas échéant, sa faisabilité.
TOUT REPOSE SUR L'HYPOTHÈSE DE SUBSTITUTION SANS DÉVERSEMENT
Le raisonnement paraît imparable à la base. Puisque le robot se substitue à vitesse accélérée à l'homme, aussi bien pour les tâches physiques qu'intellectuelles, la part des revenus du capital va s'accroître dans la richesse nationale. Et c'est sur cette composante en croissance qu'il faut asseoir nos cotisations demain, si l'on veut continuer à financer la protection sociale et irriguer le circuit de la consommation. Sinon, cette rente technologique va être captée par une poignée de détenteurs de capitaux, qui la sous-consommeront. Hypothèse forte, donc, le robot se substitue à l'homme, et atrophie la quantité de travail mobilisée par les économies. C'est sur cette hypothèse de substitution que tout repose. Et plus que cela, de substitution sans déversement sur de nouveaux métiers. Or, on le sait, le sujet est débattu.
CE QUI SE DESSINE TEND À VALIDER CETTE HYPOTHÈSE