La Tribune

APPRENTISS­AGE : LE PLAIDOYER DU PRESIDENT D'EMINENCE

- ANTHONY REY

Confrontée au besoin de renouveler ses effectifs, Eminence se heurte à la pénurie touchant certains profils sur son bassin d'emploi, et ailleurs. Son président, Dominique Seau, propose des pistes pour booster l'apprentiss­age et l'alternance, tout en regrettant l'oubli du secteur privé dans l'attributio­n des contrats aidés. Eminence opérant dans un secteur dit traditionn­el, le textile, souffrez-vous d'un problème de pyramide des âges à l'heure de renouveler vos effectifs ? Dominique Seau : En partie seulement. Sur notre effectif actuel de 481 collaborat­eurs, la moitié environ avait plus de 50 ans à la fin 2016. Nous avons enregistré 23 départs à cette date, dont 10 en retraite. La mise en retraite représente donc 50 % des motifs de départ dans notre groupe. Nous avons un enjeu fort de GPEC (gestion prévisionn­elle des emplois et des compétence­s, NDLR). Ainsi, nous avons maintenu un niveau d'embauche élevé, en 2015 et 2016, pour pallier cette évolution. Mais nous faisons face, en parallèle, à un problème de formation. Pour notre usine de Sauve (30), nous cherchons régulièrem­ent des opérateurs en confection, c'est à dire des personnes travaillan­t en textile et pouvant piquer à la machine, alors qu'il n'y a plus d'usines avec machines à coudre en France. Or ces profils n'existent pas, sur le plan national ou sur notre bassin d'emploi, dans les Cévennes. Nous travaillon­s avec Pôle Emploi Gard sur une méthode par "simulation", permettant de sélectionn­er sur des gestes simples des gens disposant d'une autre expérience. C'est un effort de formation pour Eminence, puisque nous prenons en charge une partie des coûts pendant quatre mois. À l'issue de la dernière session, portant sur une centaine de candidats, nous en avons recruté 20. Quelles solutions trouvez-vous pour compenser ces difficulté­s de recrutemen­t ?

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