LES CADRES, PROLETAIRES 2.0 ?
[ DOSSIER 4/4 ] La pyramide sociale des professions est-elle en train de s’inverser ? En transgressant les habituels parcours, les diplômés du supérieur offriraient une revalorisation de certaines professions. En parallèle, les fonctions quittées (support, open space, télémarketing etc.) seraient victimes d’une image dégradée. En fuyant un open space pour créer sa startup, se lancer dans un commerce de proximité ou encore proposer ses services d'aide à la personne, les anciens cadres reconvertis quittent tout un univers pour en rejoindre un autre. Souvent surdiplômés pour leurs nouvelles missions, ils ne se contenteraient pas tout bonnement de les mener ; ils les font monter en gamme. | Lire aussi : Lassés de leur « bullshit job », les cadres désertent les open space Dans son ouvrage, Jean-Laurent Cassely fait l'hypothèse suivante : « Et si, en changeant de métier, de cadre de travail et d'aspirations, ce groupe était, au contraire, en train de reclasser, voire de surclasser, des secteurs dévalorisés ? » Le bagage acquis lors de précédentes expériences est sans nul doute utilisé. Philippe Caumont, ingénieur, ancien commercial, est aujourd'hui à la tête d'une startup qui met en lien les agriculteurs et les consommateurs, en témoigne : « L'expérience passée est primordiale, elle m'a appris énormément de choses, et si, aujourd'hui, mon quotidien est différent, il y a toujours des facettes que je retrouve : le pilotage d'activité, l'animation d'équipe, le travail sur Excel... » Ce qu'explique Jean-Laurent Cassely, dans son ouvrage :