LA TURQUIE PLOMBE LES COMPTES D'UNICREDIT
Le bénéfice de la première banque italienne par les actifs s'est effondré au troisième trimestre à 29 millions d’euros, bien en-dessous des attentes, du fait de la dépréciation de sa participation dans la banque turque Yapi. Le contexte géopolitique a également eu un impact sur les résultats. La chute de la livre turque a eu un rude impact sur les comptes d'UniCredit, la première banque italienne par les actifs. Après un deuxième trimestre solide, la banque milanaise a vu son bénéfice s'effondrer à 29 millions d'euros au troisième trimestre, contre 2,82 milliards un an plus tôt. Un chiffre très en dessous des attentes, les analystes anticipant 907 millions d'euros. L'établissement italien explique que la dévaluation de la devise turque l'a conduit à déprécier sa participation indirecte de 41% dans la banque turque Yapi Kredi (sa valeur a été réduite de 846 millions d'euros). Comme les autres banques italiennes, UniCredit est également confronté aux difficultés liées au contexte politique, mondial et national. Les tensions persistantes sur la dette souveraine italienne contribuent à dégrader l'écart de taux d'intérêt sur les emprunts d'État à 10 ans allemands et italiens (le "spread"). Le 19 octobre dernier, cet écart avait atteint son plus haut niveau depuis cinq ans et demi, à 340 points. Les banques italiennes sont sensibles au "spread" car elles détiennent des milliards de dette souveraine italienne en portefeuille.