La Vie Querçynoise

Chamizo, Cahors Mundi et grand art lyrique

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Il expose à Saint-Cirq-Lapopie jusqu’à la fin du mois, salle de la mairie. Il n’est pas inutile de rappeler que l’artiste s’est fait connaître en 1992 par sa fresque contempora­ine de Douelle (800 mètres carrés). Auparavant, une exposition monumental­e avait été organisée dans les locaux actuels de l’Hôtel de Police, vides à l’époque. Le vernissage avait attiré plus de 1 000 personnes. 1999, le Musée Henri-Martin présente une rétrospect­ive de Chamizo, un parcours éclaté, puis en 2007, à la Chantrerie, autre « coquille vide » aujourd’hui ! Entretemps, Chamizo a exposé dan le monde entier, de New York, Séoul, au Japon, Moscou, et autres lieux où se cultive l’art contempora­in. Il est étonnant que sa ville natale ne l’ait pas accueilli pour une « exposition à grand fracas pas toujours nécessaire pour constater qu’un artiste avance dans son travail. Didier Chamizo nous a toujours étonnés en imaginant des personnage­s sortis à la fois de la réalité de notre quotidien, de notre imaginaire people, de nos feuilleton­s de la vie et de sa propre cuisine mentale et picturale… » C’est ce qu’écrivait un autre cadurcien, Jacques Bouzerand dans son blog du Monde en 2014. Le même J. Bouzerand avait conçu une série pour France 5, en 2003, Place l’Art Contempora­in où une large… place fut consacrée à Chamizo. Si vous avez oublié ce dernier, une belle séance de rattrapage vous attend à SaintCirq-Lapopie, où on peut regarder ses toiles comme dans un miroir. Le vernissage a permis à Annette Bouzerand, veuve de Jacques, de retracer le parcours exemplaire de l’artiste se réhabilita­nt par sa plongée dans l’art pictural.

Deux questions à se poser : pourquoi le public boude-t-il ce lieu situé en plein centre ville, cours de la Chartreuse, facilement accessible ? Mais quelle idée que l’affiche signalétiq­ue déclinée en flyer et totalement compliquée à déchiffrer ?

Dommage, car les 13 peintres et sculpteurs méritent un visite obligée. Parmi eux, Roger Garcie, ancien cadurcien reconverti dans la soudure à l’arc pour des créations en acier poli d’un étonnant réalisme. Rien que sa ménagerie mérite déjà le déplacemen­t, avec un crocodile plus vrai que nature. Mais les autres ne sont pas en reste pour troubler le regardeur qui peut y trouver mille et une pistes.

Heures d’ouverture : jeudi et vendredi, 15 h/18 h ; samedi, 10 h/12 h et 15 h/18 h. L’associatio­n Graines d’Étoiles s’était distinguée une Vie Parisienne folle folle, et le premier Tremplin Lyrique a confirmé l’exigence et le niveau des artistes participan­ts. Dans un théâtre quasi complet, la finale avait réuni trois spectacles parmi les sept sélectionn­és. Journée laborieuse pour un jury es qualité qui proposa une finale publique très équilibrée. La Compagnie l’Oiseau Rebelle proposait un large extrait de Cosi Fan Tutte avec les joutes complices de ces dames Fiordiligi et Dorabella à l’encontre des amants Ferrando et Guglielmo, tout ce petit monde manigancé par l’astucieux Don Alfonso et l’espiègle Despina. Le Trio Cabélia, qui avait enchanté le public de Douelle l’an passé, renouvela son charme avec 50 nuances de griserie, pas une de moins ! La mezzo Lucile Verbizier et la soprane Sonia Menen, et le pianiste-chanteur Cyril Kubler, confirmère­nt leurs talents vocaux et dramatique­s qui devraient leur valoir des têtes d’affiches. Mais le prix du public fut celui du jury attribué au Trio Anaryllis, trois dames belles, au charme ravageur, drolatique et d’une ampleur vocale remarquabl­e. ces « Cata Divas », appellatio­n qu’elles avaient adopté par le jeu de mots révélateur, catastroph­e et Castadivas. Les trois lauréates furent dotées d’une superbe création du joailler-bijoutier Roland Scheffers. Céline Laborie, soprano, Cécile Piovan, mezzo et la pianiste Jeanne Vallée furent ovationnée­s par un public de retour pour le verdict du jury. En bis on eut droit à un coquin duo de chats, de Rossini, pour le plus grand plaisir de l’auditoire.

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