Jénisha, une ONG lotoise qui agit pour le Népal
Comme tous les étés, Daniel Lartigue, au nom de l’ONG (organisation non-gouvernementale) « Jénisha » basée à Lebreil qu’il préside, s’est rendu seul au Népal, du 22 juillet au 23 août 2017. Il est allé dans les différents villages et écoles où l’association intervient, suite au séisme de 2015. Sur les 42 familles parrainées depuis 2015, dont une vingtaine en cette seule année 2017, il a pu en rencontrer 38. Auprès d’elles, il a pu se rendre compte de l’importance des parrainages. Les enfants vont à l’école, sont bien alimentés, mieux équipés, et l’hygiène a été améliorée. Sur les 25 € mensuels d’un parrainage, la totalité va aux familles. Aucun frais de gestion n’est prélevé.
À Pokhara, dans l’école, le taux d’absentéisme baisse, tous les ans. Durant son séjour, il a équipé l’école de Pokhara en tapis, en chaises pour les enseignants, en revêtement de sol pour mettre sur la terre battue, en fournitures scolaires (crayons, cahiers, gommes…), pour les 80 enfants, de 4 à 11-12 ans, ainsi qu’en sono, pour éviter que l’école en loue une. Au Népal, dans les écoles, la sono leur sert pour l’appel des enfants, pour annoncer les cours de danse ou la gym matinale.
À l’école de Nuwakot, Jénisha poursuit l’amélioration des locaux, qui a été construite par une autre ONG. Ainsi, prochainement, des portes et des grilles aux fenêtres devraient être installées. Une centaine d’enfants sont scolarisés dans cette école, que Daniel Lartigue a d’ailleurs approvisionnés en nécessaire scolaire.
À Sindhulpachowk, il a pu rencontrer 12 familles sur les 14 parrainées, et il leur a apporté des fournitures scolaires. Depuis le séisme de 2015, les élèves ont cours dans des préfabriqués. Le district local, avec le soutien financier de l’État népalais, a décidé de construire une nouvelle école en dur, avec des matériaux antisismiques. Petit à petit, les familles qui avaient fui la région pour la capitale Katmandou, reviennent à Sindhulachowk.
Première visite
Pour la première fois, cet été, Daniel Lartigue s’est rendu au sein d’une région pauvre du Népal, isolée et difficilement accessible, la région de Jajargkot. Pour s’y rendre, il faut 17 h de bus, de Katmandou à Népalganj, puis 8 h de 4x4. Durant cinq jours, il a rencontré 4 familles parrainées à Rimna, à 4 h de bus de Jajargkot. Au sein de cette région pauvre, dès l’âge de 4-5 ans, tous les jours, sauf le samedi, de 6 h à 10 h du matin, avant l’école (pour ceux qui s’y rendent), la plupart des enfants travaillent à casser des cailloux ou à porter des sacs de pierres pour refaire les routes et subvenir aux besoins des familles. Pour favoriser l’apprentissage et éviter que de si jeunes enfants travaillent dans des tâches ingrates, Daniel Lartigue, avec le soutien d’autres membres de l’association, va soumettre au conseil d’administration de Jénisha, le projet de construction en cette région, d’une école pour 40 à 50 enfants, ainsi que d’un orphelinat, en cette région où il y a de nombreux orphelins.
Après avoir quitté la région de Jajargkot, Daniel Lartigue a assisté aux terribles inondations, pro- voquées par la mousson tardive. Dans la plaine de Népalganj, l’eau était montée à plus de 2 mètres de haut, causant la mort de plus d’une centaine de personnes, dont plusieurs enfants. À Népalganj, Daniel Lartigue a équipé en matériel scolaire les 36 enfants qui étaient dans le besoin, selon le directeur.
Sur place, durant son séjour, outre les habituels bénévoles, Daniel Lartigue a pu compter sur le soutien actif d’un parrainé de 27 ans, Amosh Gurung. Ce jeune, qui commencera à apprendre prochainement le français au sein de l’Alliance française, distribue l’argent des parrainages aux familles, vérifie la véracité des informations transmises par les familles désireuses d’être parrainées, effectue des enquêtes sociales, auprès des familles… Amosh, comptable de profession, qui a aidé M. Lartigue durant son séjour, est le référent officiel de Jénisha, au Népal, ce à titre totalement bénévole.
Lors de ce séjour, Daniel Lartigue a constaté les bienfaits de l’action de son ONG, avec des enfants qui ont retrouvé le sourire. Les familles parrainées affichent, dans leur maison, la photo de leurs parrain et marraine, signe qu’ils les considèrent comme un élément de leur famille.
Après s’être rendues au printemps dernier au Népal, à Sindhulpachowk, mener une campagne de vaccinations et de soins, Sylvie Aumage-Inquimbet, sophrologue, et Bérangère Martin, infirmière, devraient revenir au Népal, au printemps 2018, pour une campagne de prévention sur diverses maladies, et pour informer la population sur les règles élémentaires d’hygiène. À titre bénévole, au nom de Jénisha, suivant les besoins formulés par Amosh et les familles, elles devraient équiper les écoles, en fournitures scolaires.