Angèle Préville 1re sénatrice, J-Claude Requier triomphe
Autant la réélection de Jean-Claude Requier semblait acquise, tant son nom revenait dans la bouche des grands électeurs, autant l’élection d’Angèle Préville a créé la surprise, jusque dans les rangs du PS, sa propre famille politique.
Après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, puis les Législatives confirmant une nouvelle donne dans la vie politique française, hors des grands partis traditionnels, qu’allait-il advenir avec les Sénatoriales ? Ces grands électeurs, allaient-ils accompagner le mouvement engagé ? Dans le Lot, les avis étaient partagés et peu nombreux étaient ceux et celles qui s’aventuraient à donner un nom, en dehors de celui de Jean-Claude Requier.
Le triomphe de Jean-Claude Requier
Jean-Claude Requier sénateur sortant, ancien du Parti Radical de Gauche, portant les couleurs de la « Gauche démocratique » au Sénat, partait donc seul favori. Aussi, sa réélection dans un fauteuil, dès le premier tour, signait-elle l’estime qui lui est accordée par les grands électeurs du département, bien audelà des étiquettes politiques. Jean-Claude Requier a d’ailleurs bénéficié durant la campagne électorale d’un appel au vote en sa faveur de la part de Christian Delrieu (Divers droite), maire de Bétaille, Conseiller départemental du canton de Martel. C’est dire à quel point la candidature de Jean-Claude Requier ratissait large. Ses 384 voix obtenues dès le Premier tour constituent un triomphe, alors même que pas un de ses concurrents n’atteignit les 150 voix.
Élection surprise d’Angèle Préville
Les résultats de ce premier tour donnaient un enseignement qui allait se confirmer au deuxième tour. Le score d’Angèle Préville en tête du peloton avec 141 voix devant Agnès SimonPicquet 140 voix, en a estomaqué plus d’un. Angèle Préville, PS, soutien de Benoît Hamon lors des présidentielles, ne faisait pas figure de favoris, tant s’en faut. Et Agnès Simon-Picquet candidate La République en Marche, désignée assez tardivement pour porter les couleurs du parti présidentiel, souffrait d’un déficit de notoriété. Dans la foulée, on retrouvait des candidats de la première heure, tels Danielle Deviers devançant d’une voix Vincent Bouillaguet puis encore derrière Serge Bladinières… Ces résultats traduisent somme toute un fort ancrage à gauche de l’électorat en même temps qu’une aspiration au changement.
Déception pour Pierre Destic, arrivé en 7e position derrière le vainqueur, alors que son nom était cité régulièrement. En effet, combien de fois n’a-t-on pas entendu que Pierre Destic allait pouvoir profiter de la multiplicité de candidatures plutôt classées à gauche sur l’échiquier politique départemental, voire même « d’un boulevard »…
Ce deuxième tour s’apparentait donc à une partie de billard, avec des désistements de part et d’autre, comme autant de boules qui allaient se percuter, avec ou sans ricochet. Et c’est Angèle Préville qui remporte l’élection avec 9 voix d’avance sur Agnès Simon-Picquet.
Ce deuxième tour enregistre tout de même 22 abstentions, 24 bulletins blancs et 16 bulletins nuls, soit 62 voix qui se sont perdues dans la nature.
Pour « faire bouger les choses » : Conseillère départementale Cère- et- Ségala, adjointe au maire de Biarssur- Cère, déléguée communautaire CAUVALDOR, Angèle Préville s’est montrée déterminée durant la campagne, pour jouer les contre-pouvoirs pour « faire bouger les choses ». La nouvelle sénatrice s’inscrit dans une démarche politique globale et souhaite intervenir sur les dossiers de la transition énergétique, l’Éducation, la gestion de l’eau, les violences faites aux femmes, l’égalité des salaires hommes- femmes, la désertification médicale… « Il faut comprendre que nous sommes à la croisée des chemins et qu’il importe de prendre à bras- le- corps les problématiques de notre société ! » déclarait-elle dans nos colonnes en août dernier. Voici à présent venue pour elle, le moment de passer à l’action et de concrétiser ses ambitions, et qui sait, caresser ses rêves de militante !