La Vie Querçynoise

L’installati­on d’une truffière fait débat

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Sur les plateaux de Bagaten- Quercy, un chantier a été lancé par Frédéric Delfour. Ce négociant en truffes et producteur d’arbres truffiers projette d’y implanter une truffière. Cela sera une culture entièremen­t biologique, sans pesticide. Pour produire de la truffe d’hiver, la mélano sporum, il plantera plusieurs variétés d’arbres (le plus souvent des chênes) truffiers, ce qui créera un espace boisé. Fin connaisseu­r de l’arbre truffier, ses arbres sont bien mycorhizes. Le CTIFL, organisme officiel qui certifie les plants, a constaté une réussite de 100 % de la mycorhizat­ion sur les siens (lorsque le champignon de la truffe parvient à se lier aux racines) alors que la moyenne de réussite dans le secteur s’établit à 57,8 %.

Les riverains, parmi lesquels Mme Ferlay, utilisateu­rs, comme les chasseurs, se sont émus de constater que plusieurs végétaux et arbres avaient été arrachés sur le chemin dit « de Bagat à Carnac », pour y mettre du grillage, comme cela a été fait sur le secteur dit de « Montcuq à Sauzet », par le même pro- priétaire. Ils ont été stupéfaits, aussi, de voir que le chemin de randonnée de Bagat, qui figure sur le site de l’Office de Tourisme et utilisé par les randonneur­s, avait été fermé.

Bernard Fournié, maire de Bagat et agriculteu­r, s’est déclaré interloqué par le fait de grillager les parcelles. Il estime que le trufficult­eur a toutefois le droit de fermer le chemin, vu qu’il est sur la propriété privée. Il se dit favorable à une bonne économie dans sa commune, comme la truffe, qui est un produit local, mais souhaitera­it, à l’avenir, que les élus soient tenus informés, en amont, de toute initiative, afin de pouvoir établir des alternativ­es, des compromis. Il pense que les élus devraient réfléchir, en commun, au devenir de ces plateaux, afin qu’ils demeurent attractifs, en accord avec les propriétai­res, et en lien avec le monde agricole et associatif.

Frédéric Delfour, qui rappelle que nombre de personnes ont du grillage chez soi, justifie le fait de grillager les parcelles, afin de protéger les arbres truffiers des sangliers. Il limitera la hauteur du grillage à 1 m 50, afin de permettre aux chevreuils de passer par-dessus le grillage. En cette zone où il rappelle qu’il n’y aura pas de pesticide, il souhaite constituer un mur végétal, le long des grillages, en y plantant des framboisie­rs, des pêchers de vignes… Ceci a été fait, avec succès, par son associé, sur une autre truffière.

Concernant la fermeture de l’actuel chemin de randonnée, il rappelle qu’il était situé sur un terrain privé, qu’il ne s’agissait pas d’un chemin communal. Sur le chemin communal, M. Delfour précise qu’il a effectué une grande ouverture, afin que les engins agricoles puissent passer. De plus, il a rouvert un chemin communal qui descend sur Bagat, et l’a aménagé, pour permettre aux piétons et aux VTTistes de s’y promener, en toute sécurité. Il estime que ce chemin offre un panorama plus agréable que celui qui a été fermé.

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