Une aventure viticole au coeur du chai Saint-étienne
Parmi les viticulteurs que compte le syndicat des vins des coteaux du Quercy, un vignoble fait figure de proue : le chai Saint-Etienne. Grâce à l’implication, à la motivation des familles Gisbert-Quèbre, réussissant le regroupement depuis plus de 20 ans des viticulteurs lotois et tarn-et- garonnais, le syndicat des vins des coteaux du Quercy a acquis une renommée grandissante. D’ailleurs le président de la confrérie, Pierre Bogino, ne manquait de le rappeler lors de la remise des prix en juillet dernier. Et dans le Quercy le vignoble est une histoire de passion chaque domaine et chai souhaitant, tout en gardant les traditions du territoire, développer des vins de caractère.
Dans un bel écrin de verdure, sur la commune de Saint PaulFlaugnac, le chai Saint-Étienne c’est avant tout une histoire de famille, qui a débuté dans les années 1980. Qui aurait pu dire au début que la pugnacité, la motivation, le travail acharné des familles Gisbert-Quèbre allaient mener à une reconnaissance qui ne démérite pas aujourd’hui, puisque de nombreux vins sont primés et s’exportent. À leur début, Roger Gisbert et Christian Quèbre ne possédaient pas le matériel pour la vinification. Aussi ils ont amené leurs premières vendanges dans un premier temps dans une cave coopérative dans le Tarn-et-Garonne à Lavilledieu et ensuite à la cave de Parnac dans le Lot. La première vinification s’est faite en 1985. En 1990, les familles Gisbert-Quèbre veulent marquer leur indépendance en créant la Gaec Saint-Étienne. Ainsi le domaine se dote du matériel de vinification nécessaire et d’une capacité de stockage d’environ 1 500 hl. Puis avec l’aide et le soutien de M. Boutevin, de la Chambre d’agriculture, ils créent une appellation vin de pays et le syndicat des vins des coteaux du Quercy voit le jour. Aujourd’hui ce syndicat regroupe environ 35 viticulteurs adhérents, étendus sur 2 départements et 38 communes. Depuis 2011, les vins des Coteaux du Quercy ont obtenu l’AOC.
Depuis 2003, Mathieu Quèbre s’est intéressé aux côtés de ses parents à la vinification (production, transformation, vente…), au fil du temps il a pris naturellement la relève. Puis c’est au tour de Benoît Gisbert, en 2013, de prendre la succession de son père Roger. Pour lui, le vin c’est une passion de longue date. Il est curieux des nouvelles technologies de fabrication mais ce qu’il apprécie c’est le retour des gens sur les différents cépages que le chai propose. Depuis ses débuts, la Gaec Saint-Étienne reste donc toujours familiale et dans le domaine viticole. C’est un bel exemple de reprise dont Jacques Vignals, président du syndicat, souhaiterait qu’il y en ait plus souvent.
Conscient que la plupart de la production est vendu au niveau local, Mathieu Quèbre et Benoît Gisbert développent avec un cousin Thomas Gisbert, basé en Australie, une gamme de vin à l’exportation. Durant un an, ensemble ils ont travaillé sur une marque, une étiquette et le choix des vins. Depuis son site « Mosaïque, wines of France » (https ://www.mosaiquewines. com.au/), Thomas Gisbert, propose aux côtés de Bordeaux, de Malbec, les vins du chai SaintÉtienne (tradition 2015, fût de chêne 2012 et rosé 2015). L’Aus- tralie qui est aussi un pays producteur et exportateur voit ces vins français prendre une bonne place sur le marché. La France avec ces différents cépages, son savoir-faire, sa renommée mondiale grâce à ses terroirs prouve par cette implantation en Australie qu’elle a toutes les chances d’être bien représenté. Après plus d’un an d’existence de la boutique en ligne Mosaïque, les familles Gisbert-Quèbre sont confiantes, vu les débuts prometteurs. Le Chai Saint-Étienne est promis à une belle longévité.