Disparition de M. Maurice Muratet
M. Maurice Muratet est décédé le 19 septembre. Il aurait dû recevoir les insignes de Chevalier de l’Ordre National du Mérite le 26 septembre prochain.
M. Maurice Muratet allait recevoir les insignes de Chevalier de l’Ordre National du Mérite, le 26 septembre 2017 mais le sort en a décidé autrement car M. Muratet est décédé le 19 septembre 2017.
Une carrière militaire de plus de 4 ans
M. Muratet est né à Aubin en 1920. Son père était mineur et sa maman, mère au foyer. Boursier, il obtient son baccalauréat en lettres classiques section philosophique en 1940 au lycée Foch de Rodez. En 1937, il fait connaissance de Melle Germaine Montintin, qui devint institutrice et qu’il épousa en mars 1945 et avec qui, il aura deux enfants.
Après une année comme ouvrier aux Houillères de Cransac (1940-1941), M. Muratet s’engage pour 4 ans dans l’armée de l’air française. Après Alger et Casablanca via Colomb Béchar, il va se former aux USA dans l’US Air Corps. Caporal, puis sergent, Il obtient ses diplômes de mitrailleur sur avion à Tyndall Field (Floride), de Radio-Télégraphiste sur avion n° 85/USA à Scott Field (Illinois). Le 1er février 1945, il est affecté au Groupe de Bombardement Moyen GBM « Bourgogne » de la 11e Brigade de Bombardement Moyen, stationné à Lyon-Bron. Il effectue entre le 9 février et le 30 avril 1945, 26 missions de guerre totalisant 105 heures de vol (21 sur l’Allemagne, 5 sur la région de Royan-Oléron). Le 19 décembre 1945, M. Muratet est démobilisé à la Base Aérienne de Bergerac, il a donc passé 4 ans, 9 mois et 18 jours dans l’armée.
M. Muratet est décoré de la Croix de Guerre 39-45, de la Médaille Commémorative Guerre 1939-1945 avec barrette engagé volontaire, de la Croix du Combattant Volontaire et de la Médaille Militaire.
Un parcours professionnel exemplaire
Le parcours professionnel de M. Muratet fut tout aussi exemplaire. À 26 ans, il est embauché comme employé de bureau, Service Achats, à l’usine à tubes sans soudure de la Société Louvroil-Montbard- Aulnoye ( qui deviendra ensuite par fusions successives le Groupe Vallourec) à Decazeville (Aveyron). Son passé « américain » lui permet d’être un interprète occasionnel lorsque des visiteurs étrangers se rendent à l’Usine de Decazeville.
En 1955, la Société Vallourec et sa consoeur Lorraine-Escaut créent une filiale commune « Lorba » destinée à vendre des tubes d’acier galvanisés à l’Agriculture (irrigation par aspersion), en exploitant un brevet autrichien de raccord rapide à rotule, propose à Maurice Muratet de créer et développer un réseau commercial dans le Grand Sud-Ouest. En 1957, Maurice Muratet est promu Inspecteur des Ventes avec le statut Cadre. En 1967, à 47 ans, il revient à l’Usine Vallourec- Decazeville, il occupe le poste de chef des services administratifs et commerciaux avec le rang de n° 2 et notamment la responsabilité des services du personnel, comptabilité, achats, eelations commerciales avec le siège et les clients de l’usine.
Une retraite active
Maurice Muratet part en préretraite en 1981, lors d’une restructuration générale des activités du Groupe Vallourec. Sa carrière entièrement effectuée dans le Groupe Vallourec de 1946 à 1981, lui vaut l’attribution de la médaille du travail avec rosette.
Maurice et Germaine Muratet décident de se retirer à Figeac pour leur retraite. De 1982 à 1989, M. Muratet prend la fonction de secrétaire général (en tant que bénévole) du Syndicat d’Initiative de Figeac. Il y apporte sa touche, son expérience des organisations et contribue ainsi avec l’équipe culturelle, au rayonnement de la Ville de Figeac. Il adhère aussi le 1er janvier 1982 à la Section n° 710 des Médaillés Militaires de Figeac dont il devient un membre régulier et actif, ainsi qu’à d’autres associations d’anciens combattants.
Enfin, Mme et M. Muratet mettent à profit leur retraite, pour voyager et découvrir d’autres pays dont le Mexique, le Moyen-Orient et l’Asie.
Retiré avec son épouse à l’EHPAD de Montviguier, M. Muratet allait être décoré par M. Malvy des insignes de Chevalier de l’Ordre National du Mérite en reconnaissance de sa vie exemplaire, riche et courageuse à laquelle M. Muratet associait toujours son épouse.