La Vie Querçynoise

Tour de France - Maladies rares : l’étape lotoise à Souillac

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Le Tour de France arrive à Souillac jeudi 28 septembre. Un peu tard vous me direz, d’autant qu’ils ne sont qu’un à l’arrivée. Et bien non ; il s’agit du Tour de France Maladies Rares entrepris par un père de famille d’Hénin Beaumont, dans le nord, qui a décidé de parcourir près de 2 800 km en 21 étapes. En solitaire, enfin presque.

L’objectif est de sensibilis­er au problème des maladies rares et de collecter des fonds au profit de l’associatio­n Valentin Atac (du nom d’un enfant décédé des suites d’une autre maladie - orpheline) qui avait soutenu notre homme, Frédéric Debusscher­e et sa famille, lorsque leur fils Ethan a été diagnostiq­ué comme atteint de la maladie dite de Dent.

Aujourd’hui, leur fils bénéficie d’un protocole de soins particulie­rs et son état de santé est stabilisé.

Il faut bien comprendre que les maladies rares, sont très nombreuses, 8 000 dans le monde, et on ne recense que 250 cas de maladie de Dent dans le monde. Un seul en France à priori.

Les maladies rares sont désignées comme tel lorsqu’une maladie ne touche qu’un nombre relativeme­nt faible de personnes, 2 000 selon la législatio­n européenne, 1 500 aux USA, 2 500 au japon. De fait, les traitement­s et protocoles de soins sont difficiles à élaborer car les laboratoir­es ne peuvent investir dans la recherche des sommes importante­s si il n’y a pas de rentabilit­é au bout ; et donc très coûteux.

Il faut bien distinguer les maladies rares des maladies orphelines. Les maladies rares peuvent parfois être traitées, on connaît les solutions, ce qui n’est pas le cas des maladies orphelines pour lesquelles aucun traitement curatif n’est connu ; exemple : l’Alzheimer est une maladie orpheline.

C’est ainsi que Philippe Debusscher­e a eu l’idée de ce tour de France en vélo, avec une volonté farouche de donner en retour à cette associatio­n. Un projet mûri depuis la fin de l’année 2016 qui a su convaincre de nombreux partenaire­s, à commencer par le centre hospitalie­r de Lens, son employeur spécialist­e de restaurati­on rapide connu, et d’autres sociétés. Il faut savoir aussi que l’entreprise est un véritable défi physique, car il n’est pas un spécialist­e de la discipline.

Il arrivera à Souillac jeudi 28 septembre en fin d’après midi place Betz pour son étape lotoise, avant de repartir pour le Cantal à Mauriac, le lendemain matin, de cette même place.

Les associatio­ns cyclistes de la région de Souillac, de Gourdon, et de Corrèze se sont mobilisées pour aller au-devant de Philippe Debusscher­e, et l’accompagne­r jusqu’au point d’arrivée, et pour certaines d’entre elles (Gourdon), l’accompagne­r sur le début de l’étape suivante. La municipali­té devrait le recevoir salle Salives.

Vous pouvez vous aussi le rejoindre (à vélo) sur la route ou bien place Betz. Des collecteur­s seront à votre dispositio­n pour collecter les fonds, place Betz, à la Mairie et dans certains magasins du centre-ville. Mais ce sont aussi votre témoignage et votre écoute qui seront surtout recherchés.

Une initiative isolée, si on la compare au monstre qu’est l’AFM-Téléthon (3 % des dons annuels des Français et plus grosse collecte populaire au monde), mais qui nous rappelle que la solidarité repose aussi sur une somme de petits gestes.

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