Ils défendent le train de nuit
Plus de 300 personnes se sont rassemblées samedi 20 janvier à la gare de Capdenac.
Malgré la météo pluvieuse, élus, associations d’usagers, et syndicats cheminots étaient nombreux sous la verrière de la gare de Capdenac, pour manifester leur inquiétude face au devenir du train de nuit (aller - retour) Rodez - Capdenac - Figeac - Paris, mais également du service public ferroviaire.
Reliant quotidiennement de nuit, dans les deux sens, l’Aveyron et le Lot à la Capitale, le train « Le Parisien » est impacté par les travaux nocturnes sur la ligne POLT ( Paris- Orléans- LimogesToulouse) entre Les AubraisOrléans et Brive, prévus pour une durée de trois ans. Depuis septembre 2017, en semaine, les trains sont détournés par Bordeaux, où les trains vers Toulouse et Rodez sont assemblés pour rejoindre Paris ; entraînant un allongement du parcours, le rendant peu attractif pour les usagers. Le « Parisien » retrouve son itinéraire classique par Limoges le week-end.
Stéphane Counord, délégué CGT, rappelle la situation. « Le 3 décembre 2016, nous étions ici même rassemblés contre la suppression de ce train de nuit. Celui-ci passe par Bordeaux alors que le raccrochement préconisé à Coutras semblait acté. Il fallait juste conserver le poste d’agent de service à Coutras ; ce que la SNCF n’a pas fait. Et depuis mi-novembre 2017, la SNCF vient de supprimer ce train en semaine car de nouveaux travaux ont lieu entre Coutras et Brive, et ce jusqu’en mai. Il ne circule donc plus que les samedis et dimanches, soit 2 jours sur 7. Certains veulent descendre le train de nuit, nous, on le défend. »
Jacques Montal, pour l’Association de la Gare d’Assier et de Promotion du Rail ( ADGAPR) poursuit. « Notre train de nuit est indispensable. C’est la colonne vertébrale reliant notre territoire à Paris. Un peu partout en France, se créent des collectifs de défense des trains de nuit. La possibilité existe de faire circuler les trains sur une même voie durant les travaux de la ligne POLT. Nous demandons à la SNCF la circulation du train de nuit Rodez - Capdenac - Paris tous les jours par son itinéraire classique. Des propositions sont faites pour ne pas pénaliser les usagers et les priver de trains, comme par exemple par Aurillac - Clermont-Ferrand. D’autres rassemblements sont envisagés si nous ne sommes pas entendus. »
Usagers et cheminots pointent aussi du doigt d’autres problématiques comme les trains supprimés ou en retard, correspondances supprimées à Brive, guichets souvent fermés (à Capdenac, Gramat, Viviez- Decazeville), gares partiellement fermées (à Assier, ou totalement à Rocamadour), lignes fermées ( Rodez - Séverac d’Aveyron, Cahors - Capdenac).