La Vie Querçynoise

Le sénateur Requier n’est pas convaincu

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Les membres du groupe RDSE (Rassemblem­ent Démocratiq­ue et Social Européen, groupe dont fait partie le sénateur du Lot JeanClaude Requier NDLR), à la quasi-unanimité, n’ont pas été convaincus par les arguments développés pour justifier cette réduction de la vitesse autorisée. Ils rappellent ainsi que la première cause d’accident demeure la consommati­on d’alcools forts et l’usage de stupéfiant­s, la vitesse constituan­t surtout un élément aggravant. Ils estiment que la répression devrait également être davantage concentrée sur l’usage du téléphone au volant (augmentati­on de la rédaction de sms en temps de conduite) qui représente un facteur croissant d’accidents. Ils rappellent encore, comme l’avait pointé un rapport d’informatio­n du Sénat, que les réseaux secondaire­s sont dégradés malgré un effort de quelques conseils départemen­taux sur ce type d’investisse­ment. Il existe donc une réelle marge de progressio­n inexploité­e de réduction du risque d’accidents sur ces routes.

Ils considèren­t que la réduction générale de la limitation de vitesse n’est pas du tout adaptée à la grande diversité du réseau routier. Un ciblage des zones les plus accidentog­ènes aurait été plus pertinent, de même qu’une réflexion sur une véritable adaptation graduée de la limitation en fonction des contextes locaux tout en s’interrogea­nt sur la pertinence du panel des cinq vitesses différente­s (20, 30, 50, 70 et 80 ou 90) autorisées aujourd’hui sur ces réseaux. De surcroît, le groupe RDSE s’inquiète d’une décision qui accentuera les difficulté­s de desserte des territoire­s ruraux, déjà fragilisés par la dégradatio­n des infrastruc­tures, et dans lesquels il n’existe que rarement une alternativ­e à la route pour se déplacer.

Les sénateurs RDSE jugent que la réduction de la mortalité routière passe par un réel effort sur le plan de la prévention et par une meilleure formation des conducteur­s, à tout âge. Les sénateurs signataire­s s’interrogen­t aussi sur le coût de l’implantati­on des nouveaux panneaux et sur celui de leur retrait éventuel, si la clause de revoyure annoncée par le Premier ministre conduisait au retrait de la mesure.

Le groupe du RDSE demande solennelle­ment, au nom de la mission de contrôle de l’action du Gouverneme­nt dévolue au Parlement, que soit rendue publique l’étude sur l’expériment­ation conduite pendant deux années qui a conduit à cette décision. Contact : Groupe RDSE – 01 42 34 25 00 – rdse@rdse. senat.fr

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