« Les copains d’alors »

Les amis (et famille) de Michel Saint Affre lui ont témoigné leur affection lors de ses obsèques ce samedi 20 janvier.

À Saint-Chels, dans l’église, les chapelles latérales, les stalles du choeur, il ne restait pas une place, et nombreux n’ont pu entrer. C’était un jour de pluie glaciale comme si la voûte des nuages déversait ses larmes. Et dès jeudi matin, l’annonce de son décès a jeté la consternation de Causse en Vallée et bien au-delà. La messe l’a accompagné d’un bel hommage, avec de magnifiques chants qui ont adouci notre tristesse.

Michel faisait naître l’amitié. Il vous accueillait avec gentillesse, discrètement selon sa nature mais très à l’écoute. Il était réservé, calme, avec une présence paisible, et cette quiétude engendrait la sérénité chez son entourage. Ses copains de Cajarc lui vouaient une forte sympathie depuis la Communale, au sein de l’équipe du foot (plus tard il en sera d’ailleurs président), ses collègues de Ratier où il travaillait, en gérant la Salle des Fêtes de Saint-Chels ou parmi le Conseil de cette Commune.

Jeunots, il nous amenait à l’atelier familial où chantait l’en- clume, et parfois dans les petits dédales de la quincaillerie emplie de pleins d’objets qui nous étonnaient, accueillis par sa maman toujours aimable. Comme on dit, il « tenait » d’elle et de la serviabilité du papa. Oh bien sûr lorsque des personnes nous quittent définitivement, nous leur trouvons toutes les qualités, c’est une excellente attitude, et le reste demeure dans l’ombre. Pour Michel, nous ne pouvons dérouler que des louanges. Pour ma part, je ne l’ai jamais entendu avancer des critiques, et si l’on en émettait dans son entourage, gentiment il y mettait un grand bémol.

Déplacée pour l’inhumation au cimetière de Cajarc, il y avait foule sous les corolles des parapluies.

La Fnaca y a rendu l’ultime adieu. Comme soldat appelé et contraint, il a participé à ce conflit qui ne voulait pas dire son nom de « guerre d’Algérie », qui a déploré des milliers de morts et blessés (sans passer aux Invalides).

Nous sommes repartis secoués, émus et pleins de nos souvenirs qui ont ressurgi. À tous les siens, nous adressons notre profonde commisération pour ce deuil qui les touche.