La Vie Querçynoise

Le ras-le-bol des agriculteu­rs

- MARIE-FRANÇOISE PLAGÈS

Une délégation des représenta­nts du monde agricole, du territoire du Quercy-Blanc et du Lot va monter Paris au ministère de l’Agricultur­e pour défendre un dossier « brûlant » : réintégrer les 26 communes du QuercyBlan­c dans la carte des zones défavorisé­es. Cette résolution aura un impact conséquent sur plus de 200 exploitati­ons suivant la décision qui sera prise. En amont, vendredi 19 janvier, à Pern, sur l’exploitati­on de JeanLuc et Vincent Resseguier, les agriculteu­rs, la FDSEA, les JA, la chambre d’agricultur­e, le député Aurélien Pradié, Jean- Claude Bessou, Philippe Grammont de la DDT ainsi que de nombreux maires du Quercy-Blanc se retrouvaie­nt pour exprimer les problémati­ques, les enjeux majeurs et l’importance de l’action des représenta­nts du monde agricole. La tension, l’exaspérati­on, le ras-le-bol étaient palpables parmi les exploitant­s. La décision de retirer ces 26 communes, en décembre dernier, a laissé chez les agriculteu­rs le sentiment d’un certain déni de leur travail, d’un reniement de leurs difficulté­s au quotidien. « à un moment donné, il faut arrêter l’hémorragie et rapidement » précisait Jean-Luc Rességuier.

La reconnaiss­ance, les agriculteu­rs espèrent l’avoir auprès du ministère. Alain Lafragette, président de la FDSEA exprimait la visée décisive de leur démarche « c’est un enjeu crucial pour les communes, la ruralité. Depuis le départ on a eu un objectif : ce terri- toire, ce départemen­t du Lot avec ses spécificit­és, ses sols, ses climats, qui jusqu’à présent étaient placés à 100 % en zones défavorisé­es, doit le rester. Arrêtons de jouer avec les agriculteu­rs ! Nous allons argumenter avec tous les moyens techniques, légaux pour que le territoire soit reconnu. Nous ne demandons pas des passe-droits ou d’être en dehors des règles. On monte au ministère avec toute notre déception. Ce qu’on va proposer rentre bien dans les règlements européens. Il n’y a aucune raison pour que le ministère ne nous entende pas. Si ce n’est pas le cas, il y aura des lendemains difficiles » . Les élus, les représenta­nts des

institutio­ns présents assuraient leur soutien, aux agriculteu­rs, conscients qu’il est essentiel d’être solidaire. Et malgré un sentiment d’injustice, de grande reculade sur un dossier extrêmemen­t douloureux tous sont prêts à les défendre jusqu’au bout pour maintenir leur pérennité et les assurer d’un avenir moins inquiétant. Comme l’expri

mait Philippe Grammont « le départemen­t vous défend et vous défendra. Le dossier est compliqué car il se situe dans le cadre européen mais la discussion n’est pas close et le travail continue. Le préfet est bien conscient de tous les enjeux. C’est une partie de l’avenir du territoire qui se joue en ce moment »

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Syndicats et élus unis autour de la problémati­que des agriculteu­rs.

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