La filière doit s’organiser
« Nous avons la chance dans le Lot d’avoir une agriculture de qualité. On a besoin de développer le bio. Il faut continuer à pouvoir répondre aux besoins de nos concitoyens et faire en sorte qu’elle soit accessible à tous et non pas une alimentation réservée à certains. » Serge Rigal, président du Département du Lot, rappelle l’objectif que s’est fixé le Département en terme de restauration collective. 1,1 million de repas sont en effet préparés chaque année dans les cuisines des collèges par les équipes du Département. « Notre objectif est d’être à 40 % de local dont 20% de bio d’ici 2020. Mais c’est compliqué. On n’est pas prêt. Nous avons de petites structures. Cela demande une certaine organisation. L’agriculture biologique a été mise en place dans notre département par des personnes qui ont développé des circuits courts. » L’agriculture bio lotoise ne peut pas actuellement fournir des quantités aussi importantes. Serge Rigal cite l’exemple du Gers qui a fait un choix différent en développant son agriculture bio en partant de fermes conventionnelles qui sont passées au bio sur de grandes surfaces.
Fanelli Walter, animatrice à Bio 46, reconnaît que les « agriculteurs bio ont beaucoup de demandes » et qu’ils n’ont donc pas forcément « besoin d’aller sur la restauration collective » . La restauration collective correspond à un nouveau marché que la filière bio doit prendre en compte. « Il faut que les petits producteurs se mettent ensemble pour répondre aux commandes. À Bio 46, on est en train de s’organiser. Il y aussi un autre problème dans le Lot, les voies de communication. »