La Poste : les habitants des Alouettes contre la fermeture de leur bureau
Inquiets, habitants et syndicats se sont rassemblés devant le bureau de poste des Alouettes menacés de fermeture à Aurillac dans le cadre de la réorganisation du service public.
Un sentiment d’amertume s’était emparé des habitants du quartier des Alouettes rassemblés devant leur bureau de poste menacé de fermeture vendredi 27 mai dernier lors d’un « goûter debout » organisé par la FAPT-CGT du Cantal.
« D’ici un mois, la Poste va fermer ce bureau. Si tous les habitants des quartiers d’Aurillac doivent aller à la Poste centrale, ça va poser problème », a dénoncé Éric Chanut, CGT PTT. Premier adjoint au maire d’Aurillac et habitant du quartier de longue date, Bernard Tible était présent à double titre
lors de cet événement « Nous avons encore récemment eu un échange avec la Poste. On va se battre pour maintenir ce service public en centre-ville d’Aurillac et aux Alouettes qui compte pas mal de personnes âgées. La décision n’a pas été prise. Nous sommes propriétaires du bâtiment, mais nous ne sommes pas en mesure de dicter à La Poste ce qu’elle doit faire », a affirmé l’élu aux personnes présentes. Représentant du syndicat à
l’initiative de la manifestation, Eric Débuire a fait part de son inquiétude face à la réorgani
sation de La Poste : « Où va-ton ? Aujourd’hui, les dirigeants de la Poste restructurent, assis dans leurs grands bureaux. D’autres bureaux vont fermer dans le Cantal comme Laroquebrou ou Jussac, il faut le savoir. Les services publics de proximité sont en danger dans notre département. Mais nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone, des solutions sont possibles. »
Jean- François Vasse, de la FAPT-CGT, regrette également
cette possibilité : « Le bureau des Alouettes, La Poste n’en veut plus. Que va-t-il se passer, vont-ils le transformer en Relais de Poste Urbain ? Ça n’a rien à voir avec un bureau de poste, car les prestations ne sont pas du tout les mêmes. Nous souhaitons que ce service qui fait vivre le quartier reste
en l’état » poursuit-il au côté de Marie- Anne Momboisse qui travaille dans ce bureau. « Ça fait 4 ans que je travaille dans ce bureau, je vis ici, mes enfants sont scolarisés ici. Nous avons commencé à comprendre ce qu’il allait se passer lorsque La Poste a décidé de fermer 15 jours l’été... Achats de timbres, affranchissements, retraits, le bureau des Alouettes est un véritable lieu de vie. Aujourd’hui, seule la rentabilité compte et la Poste ferme sans réfléchir à l’impact dans ce quartier vivant et agréable à vivre. Les habitants sont debout pour défendre leur quartier auquel ils sont viscéralement attachés. »
On va se battre pour maintenir ce service »