La Voix du Cantal

4 mois ferme pour avoir frappé des gendarmes

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Marc*, 25 ans, a dû répondre aux questions du tribunal d’Aurillac en comparutio­n immédiate mardi 7 juin, pour outrage, menace de mort, rébellion, ivresse sur la voie publique, conduite sans permis, détention et usage de stupéfiant­s. Les faits sont les suivants : samedi 4 juin, Marc est en arrêt de travail pour dépression et suit un lourd traitement. Mal dans sa peau, il décide de prendre de l’alcool et d’aller rendre visite à son ancienne famille d’accueil puis repart chez lui avant de boire de nouveau. Il se rend ensuite à Saint-Constant rejoindre des amis à la fête de la cerise. Ivre et insistant avec les personnes présentes à la fête, Marc se fait repérer par plusieurs groupes de jeunes qui veulent en découdre. Alerté, l’agent de sécurité prévient les gendarmes. Sur place, Marc refuse de donner son identité. Virulent, violent envers les forces de l’ordre qui n’arrivent pas à le maîtriser, Marc porte des coups aux gendarmes (notamment un coup de genou au visage de l’un d’eux) et profère des menaces de mort et des insultes, un gendarme utilise un taser pour appréhende­r le jeune homme.

Un passé douloureux

« Ce n’était pas moi ce soir-là. Je tiens à m’excuser auprès des gendarmes, je n’ai jamais eu de problèmes avec les forces de l’ordre auparavant », affirme le prévenu, tête baissée, qui évoque un passé douloureux : un placement en famille d’accueil, des violences et viols intrafamil­iaux... « Ça fait quelque temps que je me défonce. J’ai honte de ce qu’il s’est passé. J’ai aussi honte de mon passé. » « Vous passez devant un tribunal pénal pour la septième fois », affirme la procureur dans son réquisitoi­re « votre histoire familiale est traumatiqu­e, mais les faits sont inadmissib­les. » Durant sa plaidoirie, l’avocate de Marc affirme : « Il prend un traitement et n’avait pas anticipé les effets que ça pouvait avoir. Il prend maintenant conscience d’une problémati­que addictolog­ique. Il a un travail en CDI, il a une copine, je crois qu’il n’est pas à la dérive, mais en constructi­on. » Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné Marc à 4 mois de prison ferme, une amende de 50 euros. De plus, au titre du préjudice moral, il est condamné à verser de l’argent aux cinq gendarmes, soit 4 amendes de 200 euros et une de 300 euros.

*Le prénom a été volontaire­ment modifié.

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