On a testé pour vous : la pokémania débarque à Aurillac
Cet été, vous n’échapperez pas au phénomène, à moins de vivre dans un buron en haute altitude sans couverture mobile, ou de couper toute connexion avec internet… Véritable effet de mode dans le monde entier, l’application Pokémon go, éditée par les sociétés Niantic et Nintendo, débarque en France. L’application aura mis environ 10 ans à sortir et s’appuie sur les connaissances engrangées par Niantic dans le domaine de la cartographie et du tourisme, notamment avec l’application Ingress. Aurillac n’y coupe pas et il est très probable d’avoir déjà croisé des « dresseurs » en herbe. Car même si l’application est oficiellement sortie dimanche 24 juillet, de nombreux joueurs ont déjà pu goûter aux joies de la chasse aux Pokémon depuis maintenant deux semaines. Le Just Coffee Shop situé rue des Carmes est d’ailleurs devenu un bar étape, où les dresseurs se ravitaillent et rechargent leurs batteries de téléphone. Jonathan y ses habitudes : « On fait une boucle avec les copains et on repasse par le bar pour se poser. Ça serait super que le café devienne un poké-stop ». Du côté de Dylan, on prévoit une excursion pour ce week-end : « Il n’y a pas assez de Pokémon rare sur Aurillac. Je vais sûrement aller dans la campagne avec des amis pour en attraper de plus forts. » Concrètement, l’application permet d’attraper et de collectionner des dizaines de créatures. Au total, il y en a 151 à attraper, mais certaines ne seront accessibles qu’en se rendant sur leurs lieux d’apparition (et pour beaucoup, ce n’est pas en France). L’application invite aussi à sortir de chez soi. Car pour capturer et entraîner toutes ces créatures, il faut marcher, beaucoup marcher. « Les rues d’Aurillac n’auront jamais été aussi pleines la nuit » , constate une habitante de la rue des Carmes. Depuis maintenant quelques jours, des rassemblements sont observés aux alentours du Bateau-Lavoir ou du square, deux hauts lieux de la chasse au Pokémon sur Aurillac. Benoit part la plupart du temps en chasse vers 22 heures : « Il fait plus frai, et parfois il y a plus de chances d’attraper certains types de Pokémon. » Un facteur social se développe de plus autour de cette activité. Car les « dresseurs » se rencontrent, parlent et échangent autour de Pokémon go. Bien entendu, la vigilance est de mise. La tentation de jouer en voiture est à proscrire et il faut toujours rester vigilant au monde (réel) qui nous entoure. Il est préférable de lever la tête à un croisement ou au passage piéton, pour continuer au mieux la chasse et ne pas se retrouver dans une chambre d’hôpital… sans wi-i. Un rassemblement est prévu ce dimanche 31 juillet à 10 heures place du Square. Plus d’info sur la page Facebook « Pokémon go Cantal ».