Tribunal : Un conflit de voisinage qui tourne mal
Les faits se déroulent au mois de décembre 2014 dans la rue du collège à Aurillac. Il est environ 17h. Une altercation a lieu entre deux voisins. A la barre du tribunal, jeudi dernier, David*était convoqué, car il était accusé de violences. En l’occurrence d’avoir frappé un individu avec une batte de base-ball et d’avoir donné un coup de poing à une jeune fille de onze ans, qui est la fille de sa voisine. Devant le tribunal, il nie les faits : « je suis arrivé près de mon appartement, ma voisine déménageait. Je suis monté chez moi, mais elle faisait la fête, il y avait du bruit. Ils étaient tous bourrées. Je suis descendue, car j’avais peur qu’ils abîment ma voiture qui se trouvait dans la rue. Il y a eu une altercation, mais je n’ai jamais tapé personne. » Une version qui laisse dubitatif le juge : « des témoins afirment le contraire et il se trouve qu’on a retrouvé la batte en question chez vous. La petite ille dit que vous l’avez frappé. » « Il savait que j’avais une batte chez moi, c’est pour ça qu’il a dit cela» rétorque David. De son côté, le procureur de la République requiert quatre mois de prison ferme, la culpabilité de David ne faisant aucun doute : « les certiicats médicaux corroborent les témoignages des victimes. » Pour sa part, l’avocate de David plaide la relaxe : « il a toujours eu la même version, il n’a frap- pé personne. Et puis, si on lit attentivement les dépositions, on s’aperçoit que la petite ille raconte que sa maman l’a tirée avec son écharpe et qu’elle a tapé sa tête contre le mur et a perdu connaissance.» Le jugement a été mis en délibéré au 3 novembre.
* Les noms ont été volontairement modiiés