Les reliques de saint Martin ont été réinstallées
Le 21 août, Monseigneur Bruno Grua, évêque de Saint-Flour, a présidé la procession et la messe de réinstallation des reliques de saint Martin en présence de Christian Montin, maire de Marcolès, et de nombreux fidèles laïcs d'ici et d'ailleurs.
C'était une occasion unique de découvrir l'importance des reliques que possède l'église de Marcolès. En effet, les restes vénérables du saint le plus populaire de France sont conservés en grande partie non à Tours mais au sein d'une petite cité médiévale du département du Cantal. Lors de travaux de remise en état du maître hôtel de l'église Saint-Martin de Marcolès, le 4 juillet 1667, le curé Pierre Cortez découvre des ossements cachés dans une statue reliquaire représentant saint Martin, entourés de deux bandes de parchemin où il est écrit en lettre gothique « Hae sunt reliquiae beati Martini », c'est-à-dire « Ce sont les reliques de saint Martin ». Quand et comment sont-elles arrivées jusque là ? Une des hypothèses est le transfert de monastère en monastère des reliques après l'ouverture de son tombeau en 1323 pour être exposées à la vénération du public. La consécration de l'église de Marcolès correspondrait à leur venue. Une grande enquête canonique a eu lieu bien après cette fabuleuse découverte. Le 30 octobre 1842, l'évêque de Saint-Flour, Monseigneur de Marguerye, fait paraître une ordonnance relative à la translation des reliques de saint Martin, patron de la paroisse de Marcolès. Monseigneur de Marguerye renferma dans la châsse des reliques de saint Martin ainsi que trois petits reliquaires. Le premier contenait, avec l'authentique signé de Monseigneur Charles de Noailles, évêque de Saint-Flour, une parcelle de la Croix de Notre Seigneur. Le second avait une portion considérable de la mâchoire inférieure de saint Blaise, évêque et martyr, avec son authentique signé du même évêque. Le troisième reliquaire, offert par Monseigneur de Marguerye à l'église de Marcolès, contenait des parcelles d'un voile ayant enveloppé la tête de saint Pierre, prince des apôtres, des ossements de saint Ferréol, martyr, et de saint Géraud, comte d'Aurillac. Le reliquaire fut ouvert à plusieurs reprises pour des dons d'une partie des reliques au XIXe siècle pour les églises de Tours, Amiens, Cahors et l'abbaye de Ligugé.
Les reliques découvertes
Voici la liste des reliques découvertes à Marcolès : 2 humérus, os des bras, manquant tous deux de leurs apophyses inférieures et supérieures ; 1 tibia presque entier, manquant seulement de son apophyse supérieure ; la moitié supérieure d'un péroné ; 1 rotule ; 1 os du métatarse ; la partie supérieure d'un cubitus, de la longueur d'à peu près six pouces ou d'un demi-pied ; plusieurs petits fragments d'os détachés. Quatre documents originaux étaient inclus dans la châsse reliquaire : un texte en latin à retranscrire ; le rapport d'une visite à Tours (1886 ?) ; l'authentiication des reliques par Mgr de Marguerye ; l'acte de trans- lation par Mgr Lamouroux daté de 1894. La paroisse de Marcolès possède donc avec Tours l'honneur de posséder la plus grande partie des reliques de saint Martin. Marcolès deviendra un grand lieu de pèlerinage, les fidèles promenaient la statue de saint Martin lors de procession. Mgr Marguerye a obtenu du Pape Grégoire XVI deux indults apostoliques en faveur de la paroisse de Marcolès. Deux grandes fêtes permettaient de vénérer les reliques : le 4 juillet lors de la translation des reliques de saint Martin et le 11 novembre, jour de la fête du saint. Après la réinstallation de ces reliques, Marcolès fêtera en 2017 le 350e anniversaire de la découverte des reliques de Saint-Martin. Tous espèrent que de grandes festivités seront organisées par la paroisse à cette occasion ain de permettre de mieux faire connaître et aimer ce saint si illustre. Source : www.saintlaurenten
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