Les adolescents en questions
Lundi 19 septembre, l’Union Départementale des Associations Familiales (Udaf) , engagée dans des actions de soutien à la parentalité, a organisé à Mauriac une conférence ouverte à tous sur le thème « Adolescence et parentalité ». Cette conférence était animée par Jean-Pierre Thomasset, psychologue et psychanalyste spécialiste de l’enfance. L’adolescence est une période de changements et de transition, à la fois pour l’enfant et ses parents. Mais, comme l’évoque le conférencier, on vit une période d’autant plus déstabilisante car la société d’aujourd’hui que l’on peut qualiier de virtuelle perturbe nos modes de vie et nos relations aux autres. Entre ordinateurs, smartphones et tablettes, l’enfant dispose d’outils perfectionnés qui sont devenus de véritables dictatures d’écrans au sein des familles, qui doivent faire la démarche de s’informer pour mieux surveiller et communiquer. Cependant la grande question reste posée : comment faire pour élever ses enfants alors que les principes éducatifs ont changé ? Avec le déclin du patriarcat et l’avènement du discours de la science qui laisse penser aux gens que l’on peut résoudre tous les problèmes sans se confronter aux réalités, l’éducation devient un sujet complexe où chacun essaie de se débattre comme il peut. Jean-Pierre Thomasset, lui-même père de deux adolescentes, ne dénonce pas, il ne fait que constater et tente de donner des pistes pour comprendre ce qui se passe et trouver des moyens de recons- truire une relation sereine basée sur la communication et le respect. Jean-Pierre Thomasset invite alors les parents à trouver leur propre voie, car chaque adolescent est différent, et à se référer dans leurs actes et paroles au législateur puisque les anciennes méthodes éducatives n’ont plus leur place. Ainsi, la loi donne corps à des droits et devoirs pour les parents (loi sur l’autorité parentale) et pour les enfants (Convention
internationale des droits de l’enfant) et engage chacun à devoir les respecter. « Il faut planter le tuteur dans le terreau de la loi. »
Il inscrit le dialogue comme « le
prix à payer » pour accompagner les décisions éducatives : passer du temps d’écoute, de soutien, témoigner de l’intérêt que l’on a pour l’enfant et de la coniance qu’on lui accorde.