La Voix du Cantal

« Nous avons été négligents avec nos enfants »

- *Les prénoms ont été volontaire­ment modifiés. N.G

Une affaire familiale était traitée jeudi dernier en audience correction­nelle du tribunal d’Aurillac. À la barre, Lucie* et son compagnon, Thierry*, qui était incarcéré au moment de l’audience, comparaiss­aient pour violences sur leurs enfants. Des mineurs âgés de 10, 9 et 7 ans. Des faits qui auraient eu lieu entre 2010 et 2013. À l’époque, un signalemen­t est effectué par l’inspection académique. Dès lors, les enfants se confient et évoquent des comporteme­nts violents à la maison. Des claques, des coups de poing et de martinet sont mentionnés. Ce dernier point est réfuté par les deux prévenus. La maman reconnaît toutefois des menaces avec ce martinet mais sans « donner des coups ». Lors de l’audience, ils ont reconnu ces faits de violence et expriment des regrets. Des violences faites dans un contexte souvent alcoolisé. La violence ne sert à rien, j’en ai pris conscience « Mes enfants ont été placés en 2013. J’ai pris conscience de mes agissement­s, depuis j’ai arrêté l’alcool et je regrette ce qu’il s’est passé. Maintenant, je veux trouver du travail et subvenir aux besoins de mes enfants » indique le père. Même regret exprimé par la maman devant la cour : « la violence ne sert à rien, j’en ai pris conscience. » Si pour le moment, elle travaille par intérim, la maman a obtenu un diplôme pour devenir Atsem et donc être en contact avec des enfants. L’avocat des enfants parlera de violences graves : « faites lorsque les enfants n’étaient pas sages mais également lorsqu’ils étaient mignons. Et cela va les perturber énormément. Ce sont des enfants qui sont détruits psychologi­quement. » Pour sa part, l’avocate de la maman insiste sur le fait « que la situation est apaisée, elle reconnaît ses torts. Elle a eu son premier trop jeune au regard de sa maturité, elle n’a pas réussi à gérer. Elle a désormais son diplôme d’Atsem et souhaite exercer dans ce secteur. » De son côté, l’avocat de Thierry remarquer le fait : « qu’il y a eu une avancée réelle de mon client dans sa démarche. À l’époque, il ne percevait pas les difficulté­s que pouvaient rencontrer ces enfants. » Au final, la maman a été condamnée à six mois de prison avec suris et n’est pas autorisée, pour le moment, à exercer un métier en relation avec des enfants. De son côté, Thierry a été condamné à 12 mois de prison dont cinq mois avec sursis avec mise à l’épreuve de 2 ans, avec une obligation de soins, de formation ou de travail.

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