Le Cantal désormais composé de neuf intercommunalités
En mars dernier, le préfet du Cantal Richard Vignon avait arrêté le schéma départemental de coopération intercommunal dans le cadre de la loi Notre. Ainsi, il souhaitait que le Cantal se décompose en six grandes intercommunalités au lieu des 17 actuellement en vigueur. Sauf que pour certains présidents de communautés de communes, la vision de la nouvelle carte intercommunale n’était pas la même. C’était notamment le cas pour Cère et Goul qui ne souhaitait pas rejoindre la Caba. La plupart des élus de ces intercommunalités trouvaient le délai trop court : la mise en oeuvre de cette nouvelle carte prend effet au 1er janvier 2017. Après avis des élus, il en ressort toujours que certains sont opposés à cette carte composée de six intercommunalités. Le Préfet a donc décidé de ne pas « passer outre la volonté de ces élus, même si j’avais le pouvoir de le faire. Je respecte donc leur décision mais si je ne cache pas que je suis déçu de ce choix. Je pense que c’est une erreur ». Concrètement, cela signifie qu’à partir du 1er janvier 2017, le Cantal se décomposera en 9 intercommunalités : Sumène-Artense, Pays Gentiane, Pays de Salers, Pays de Mauriac, la Caba, Cère et Goul. Trois nouvelles intercom- munalités font leur apparition : la Grande Châtaigneraie composée d’environ 21 000 habitants (Cère et Rance, Pays de Maurs, Pays de Montsalvy, Entre 2 Lacs), le Pays de Saint-Flour Margeride, Pierre fortNeuvéglise, Caldaguès-Aubrac et Planèze fusionnent et atteignent un seuil de 24 000 habitants, ainsi que le Pays de Murat et le Pays de Massiac qui portera le total à 13 000 habitants. Pour Michel Albisson, président de Cère et Goul, c’est un satisfecit : « Cela correspond à la volonté des élus de notre intercommunalité. Nous tenons le même discours depuis le départ. Nous voulions terminer notre projet de territoires avec des dossiers en cours comme la grange numérique, la construction de notre maison de santé ou l’aménagement d’un réseau chaleur bois. Et puis, il fallait laisser plus de temps. Désormais, nous rentrons dans la règle du droit commun où les communes auront tout le temps nécessaire pour discuter. Il est évidemment que notre bassin de vie est tourné vers Aurillac et que nous fusionnerons, peut-être avec la Caba. » Avant de poursuivre : « Dès le 1er janvier, nous allons avoir des compétences nouvelles (tourisme, déchets, aire d’accueil des gens du voyage) et nous n’avons pas les capacités de la faire. Nous al- lons donc nous tourner vers la Caba pour savoir s’il est possible de signer une convention sur ces sujets-là. » De son côté, Jacques Mézard, président de la Caba indique notamment : « Cette décision est respectueuse de l’expression démocratique des élus locaux. Elle est aussi pragmatique car, passer en force pour imposer une fusion contre le vote de plus de 80 % des conseils municipaux ne pouvait que générer conlits et dificultés durables. Pour l’essentiel, ces collectivités locales ont exprimé la volonté de réaliser ces fusions mais en disposant d’un délai plus important pour lever les obstacles techniques et réussir la mise en place du schéma départe- mental de coopération intercommunale proposé par Monsieur le Préfet et accepté majoritairement par la CDCI (Commission départementale de la coopération intercommunale). »