Patrick Deville invité à la médiathèque
Un temps de lectures et de rencontre organisé dans le cadre du dispositif «De vives voix» se déroulera à la médiathèque d’Aurillac jeudi 13
octobre à 18 h 30. Un rendez organisé avec le théâtre d’Aurillac.
La voix vive des écrivains contemporains nous parvient en premier lieu de leurs livres, bien sûr, mais aussi via les entretiens qu’ils accordent régulièrement à des critiques littéraires. La médiathèque du Bassin d’Aurillac et le théâtre municipal ont souhaité cette saison proposer une carte blanche à Daniel Martin, journaliste littéraire à La Montagne et chroniqueur sur France Culture. Passeur de littérature, Daniel Martin a choisi d’inviter Patrick Deville, lequel s’est bien volontiers prêté au jeu. Romancier, Directeur de la MEET (Maison des écrivains étrangers et des traducteurs de Saint-Nazaire), Patrick Deville est souvent qualiié d’écrivain-voyageur, écrivain du monde, globe-trotteur. Ses romans, publiés aux éditions de Minuit puis aux éditions du Seuil depuis 2004, entrelacent avec une rare dextérité le récit historique, l’enquête, la biographie, la chronique de voyage. Une littérature sans iction ou presque, qui invente la forme la plus adéquate à son propos. « Je voulais cette jouissance de pouvoir jouer de tous ces modes. » Qu’il s’agisse de l’aventure de William Walker, Nord-Américain devenu président du Nicaragua en 1856 avant d’être fusillé en 1860 (Pura Vida), de l’his- toire d’Henri Mouhot, érudit tranquille qui découvrit, quasiment par hasard, les temples d’Angkor (Kampuchea), de la vie d’Alexandre Yersin explorateur et scientiique ayant découvert le bacille du charbon (Peste & Choléra) ou de l’effervescence politico-artistique du Mexique des années 30-40 dans le récent Viva, roman habité par Malcolm Lowry, Frida Kahlo, Trotski et d’autres, les récits de Patrick Deville sont remplis de « vraies vies », aux faits et gestes scrupuleusement exacts. « C’est l’éternel problème de gens qui font quelque chose, qui ne restent pas à cultiver leur jardin. (…) En agissant, on crée du désordre, et on risque de créer de l’horreur et de la folie dont on n’est pas responsable. Faut-il pour autant ne rien faire ? » À la jouissance de l’écriture perceptible dans chaque livre de Patrick Deville répond immédiatement un fort appétit de lecture et de recherches à ne surtout pas modérer.
« En agissant, on crée du désordre »
ÊÊJeudi 13 octobre à 18 h 30 à la médiathèque d’Aurillac, entrée libre.