Un climat de violence entre deux concubines

Sabine et Harmony* étaient convoquées au tribunal, jeudi dernier, pour répondre à des faits de violences. Le 11 septembre dernier, dans l’appartement d’Harmony, les deux concubines rentrent d’un match. Depuis quelque temps, l’ambiance entre les deux jeunes femmes n’est pas au beau fixe. Harmony décide d’aller se reposer un peu. Les deux jeunes femmes sont en instance de séparation. A cet instant, Sabine cherche le trousseau de clés de l’appartement, elle ne le trouve pas. Elle demande à Harmony de lui donner, elle refuse. Sabine cherche un peu partout, la tension monte. C’est alors que les deux jeunes femmes commencent à se bousculer. Harmony étrangle Sabine. Cette dernière donne un coup de couteau. A la barre, les deux jeunes femmes sont amenées à s’expliquer sur ces faits. Harmony reconnaît avoir déjà donné des coups à sa copine :« je savais que cela allait mal inir, mais je ne pensais pas à ce point-là. » De son côté, Sabine, est à fleur de peau : « j’ai craqué dans ma tête à ce moment-là. Elle m’a étranglait et j’ai donné un coup, mais je ne pensais pas que le couteau allait s’enfoncer. Elle m’a déjà donné des coups, mais je ne répondais pas. » Pour le procureur de la République, les deux jeunes femmes

«ont maintenu ce climat de violence. Harmony a commencé et Sabine, au lieu de partir, a pris un couteau. »

Pour l’avocate d’Harmony : « Ma cliente est d’un naturel calme, qui sait gérait les situations dificiles, mais elle en a eu marre des violences et insultes et violences qu’elle subissait par sa concubine.» Pour la partie adverse : « je me suis demandé comment on a pu en arriver là. Ma cliente a 21 ans, et j’ai rencontré une jeune ille paumée. Ma cliente a subi des violences psychologiques qui sont traumatisantes. harmony lui permettait de vivre dans l’appartement, mais elle l’ignorait, elle cache ses clés. Bien sûr, je ne minimise pas le coup de couteau, soyons clairs, mais dans ce contexte, Harmony a participé à ce climat et aux coups reçus. Je tiens à souligner le fait que juste après ce coup de couteau, ma cliente a voulu faire un garrot, consciente de ce qu’il venait de se passer » plaide l’avocate de Sabine. L’affaire a été mise en délibéré au 3 novembre. * Les prénoms ont été volontairement modiiés