La Voix du Cantal

Micheline Martin a fêté ses 100 ans

- J-L.P

Micheline Martin vient de fêter ses 100 ans. Née à Rouen le 9 octobre 1916, elle épouse Alexandre Martin, qui exerce la profession d’électricie­n, le 21 juillet 1945. De cette union naîtra Annie en 1946. En 1950, l’appel de l’Australie conduit Alexandre Martin à s’exiler. Un mois plus tard, Micheline et sa fille Annie âgée de 4 ans partent le rejoindre pour s’y installer. « C’était loin, tient-elle à préciser, 34 jours de bateau avec une ille de 4 ans, fallait y croire. » Installé à Perth, le couple réussit son pari et restera pendant 11 ans dans l’hémisphère sud, du milieu des années 1950 à début 1962. Durant ce séjour, Alexandre Martin devient électricie­n dans la marine marchande australien­ne et y acquiert une grosse expérience. Philippe (1953) et Jacqueline (1958) viendront agrandir la famille tout en laissant maman parfaire son anglais qu’elle parle et écrit encore. De retour en France, l’Apave de Clermont-Ferrand, société de contrôle électrique des usines, hôpitaux, etc. recrute Alexandre Martin qui est muté à Aurillac suite à l’ouverture d’une succursale ; c’est à Jussac qu’ils vont s’installer. De nombreux enfants ont parcouru le chemin des Rivières pour y parfaire leur anglais lors de cours de soutien que Micheline Martin a donnés jusqu’à près de 90 ans. Suite au décès de son mari en 1988, elle ne voudra pas quitter sa maison, pourtant bien isolée à l’époque. À 100 ans, et toujours pleine d’entrain, elle dit ne pas s’ennuyer et lit toujours le National Geographic Magazine ainsi que des romans écrits en anglais et en français. De même elle se passionne pour les infos ou émissions de télés locales. Mais son plus grand plaisir ce sont les matchs de tennis retransmis par la télévision. Elle est bien entourée par ses enfants qui ont quitté Aurillac pour raisons profession­nelles, mais lui rendent visite régulièrem­ent. La famille s’est bien agrandie, avec 8 petits-enfants et 4 arrière-petits-enfants qui lui apportent beaucoup de joie. La municipali­té jussacoise représenté­e par le maire M. Bruneau et Mme Roux, adjointe aux affaires sociales et deux membres du CCAS, ont tenu à participer à ce petit événement. Une centenaire autonome, c’est un symbole de bien-être qui rejaillit sur la commune.

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La fringante centenaire entourée de ses proches.

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