Conseil municipal d’Aurillac
L’îlot des Frères Charmes devrait sortir de terre en 2 018 après des années de rebondissements. Un sujet à l’ordre du jour du dernier conseil municipal.
L’Îlot des Frères Charmes, son H&M et sa Fnac : Le projet exposé
Un pôle commercial de 2 600 m2 sur deux niveaux avec H& Met laFnac,d es logements en accession du T2 au T5, des logements locatifs sociaux, une surface tertiaire à destination des entreprises et des professions libérales… Le projet mixte de l’îlot des Frères Charmes qui devrait enfin sortir de terre en 2 018 a été présenté aux élus à l’occasion du dernier conseil municipal du 15 décembre par le futur promoteur du projet à qui la Ville va vendre le foncier, la société Quartus.
Le blason et la porte de La Poste conservés
« Parmi les grands projets récents de la Ville d’Aurillac, il y a eu la rénovation du square, celle du marché couvert inauguré récemment, il faut maintenant terminer ce dossier qui a eu un certain nombre de préoccupations, qui est dans les projets municipaux depuis 1998. Peut-être que nous allons aboutir, nous avons levé les obstacles » a affirmé Pierre Mathonier en préambule de présentation du projet.
L’îlot des Frères Charmes se compose actuellement de trois grandes masses, la première, celle de Jeannot Le Paysan a été rasée par la ville, les deux autres blocs, celui de La Poste et celui de la Quincaillerie Bonnet vont être acquis et détruits par la municipalité qui cédera des terrains vierges au promoteur, la société Quartus, représentée par Antoine Andrieu lors du conseil municipal : « 11 logements vont être vendus à Logisens, l’intégralité des commerces seront vendus à des investisseurs, il y aura un H& Met uneFn ac type Proxi de 700m2 » précise-t-il avant de poursuivre : « Nous souhaitons par ailleurs créer un petit pôle tertiaire qui pourrait intéresser des médecins et deux maisons de haut standing seront construites au dernier niveau. Concernant la construction, nous souhaitons travailler avec des entreprises exclusivement du bassin d’Aurillac. »
L’ensemble des deux bâtiments qui entoureront une cour centrale arborée intégreront deux vestiges architecturaux chers aux Aurillacois : l’ancienne porte de La Poste ainsi que le blason Art Déco de la Ville qui était présent sur la façade de celle-ci. Ainsi les travaux pourraient débuter en janvier 2018.
« Ce n’est pas un immeuble de riche »
« Nous avons démoli le bâtiment de Jeannot le Paysan, avons effectué des tests et répondu aux contraintes archéologiques, il faut maintenant démolir le reste pour que le promoteur puisse assurer sa mission de maître d’oeuvre » a poursuit le maire qui annonce un reste à charge de 294 000 euros.
À la suite de la présentation du projet, plusieurs conseillers se sont exprimés comme JeanPierre Roume qui trouve ce projet complémentaire à celui de la Sablière pour éviter l’évasion commerciale ou Stéphane Frechou du groupe Vivantes qui est inquiet pour le réseau des librairies indépendantes. Jean-Antoine Moins, leader de l’opposition regrette les coûts engagés depuis 10 ans : « On sera sans doute plus près d’un million payé par les Aurillacois. Nous aurions plutôt tra- vaillé sur des commerces de bouche car nous n’en avons que peu qui fonctionnent quand il n’y a pas le marché. Ce n’était pas notre projet, c’est la loi de l’élection, nous nous abstiendrons » a affirmé l’élu du groupe « Pour Vous, pour Aurillac ».
Enfin, le maire a conclu sur cette délibération : « Le coût résiduel est de 294 000 euros. En 2005, la ville avait versé une participation de 700 000 euros, il y a eu des achats et des ventes de fon- ciers, ces 700 000 euros ont payé des frais engagés sur études… Si nous n’avions rien fait, ils auraient été dépensés dans les tous les cas. Ils n’ont pas d’impact budgétaire sur les projets à venir. Je regrette que vous vous absteniez. Aujourd’hui Aurillac attend, le coeur de ville en a besoin. C’est un projet structurant, ce n’est pas un immeuble de riche, il va amener du service. »