Les enjeux hydroélectriques abordés au barrage de Lanau
À l’occasion de la présentation du bilan hydraulique, de nombreux acteurs locaux étaient présents au barrage de Lanau de Neuvéglise.
Accueillis par Frédéric Corrégé, directeur du Groupement d’Exploitation hydraulique des vallées du Lot et de la Truyère et par Sébastien Legrand, responsable du groupement d’usines Grandval-Lanau, les élus, responsables d’associations et chefs d’entreprise ont pu assister à une visite guidée sous l’égide des agents et techniciens d’EDF qui ont proposé des commentaires très précis. Cette visite a fortement intéressé les visiteurs impressionnés qui n’ont pas hésité à poser de nombreuses questions concernant le fonctionnement et l’organisation. Le barrage de Lanau est de type voûte mince. Il a été construit sur la Truyère en 1962. Sa longueur est de 180 m pour 24,7 m de hauteur. La centrale possède une puissance de 20 MégaWatt, couvrant environ les besoins d’une population de 20 000 habitants. Quant à la retenue, elle couvre une superficie de 158 ha avec une longueur de 11 km et une capacité totale de 18,5 millions de mètres cube. Des chiffres qui donnent le tournis !
Lors de la phase bilan 2016 et perspectives 2017, les responsables n’ont pas manqué de souligner que le secteur énergétique est en mutation, tant dans le système de production que dans les modes de consommation. Dans le cadre de la loi de transition énergétique pour une Croissance verte, on doit arriver à une baisse des émissions de CO2 de 40 % d’ici 2030. Le groupe EDF s’engage à doubler, d’ici 15 ans, la capacité d’énergies renouvelables avec l’éolien, le solaire, les énergies marines et l’hydraulique.
Quels sont les enjeux hydroélectriques de demain ?
Des objectifs ambitieux sont prévus pour cette filière : augmenter la capacité de production hydroélectrique (de 500 à 750 MW), la production (de 2 à 3 TWh) d’ici 2023 et les capacités de stockage sous forme de STEP ; préserver la capacité de flexibilité de l’hydroélectricité, essentielle pour contribuer à la flexibilité du système électrique et faciliter l’intégration des capacités accrues des énergies renouvelables intermittente ; relancer le développement de l’hydroélectricité par des appels d’offres réguliers et par l’optimisation des concessions existantes. Aujourd’hui, l’hydraulique possède de nombreux atouts. C’est une énergie 100 % renouvelable, décarbonnée mais également c’est une énergie réactive, prédictible et modulable. L’hydraulique rend possible une gestion multi-usage de l’eau et contribue au développement des territoires.
Parmi les autres sujets abordés lors de la soirée, il a été question du groupement d’usines de Grandval (Grandval, Moulinet, Ganivet et Lanau), de la surveillance des barrages, d’une signalétique innovante à l’aval du barrage de Lanau et de la dynamique de partenariats avec le territoire. Ces partenariats concernant un accompagnement des actions du Conseil départemental du Cantal, une collaboration historique avec l’entente interdépartementale du Bassin du Lot et un soutien renouvelé au (futur) Parc Naturel Régional de l’Aubrac.