Alain Calmette est candidat
Député sortant sur la première circonscription du Cantal, le socialiste, Alain Calmette a décidé de repartir au combat et se présente donc pour les prochaines législatives. Mais pour ces élections, Alain Calmette ne portera pas le drapeau socialiste : « durant cette campagne, je vais me mettre en retrait du PS, je ne participerai pas aux réunions publiques du PS. »
Et pour cause, Alain Calmette soutien Emmanuel Macron et a demandé officiellement l’investiture du mouvement En Marche pour la première circonscription du Cantal. Et d’expliquer son choix : « Dès le départ, j’ai été séduit par le fait qu’Emmanuel Macron veuille dépasser le clivage gauche/droite. J’ai été un des premiers à lui apporter mon soutien. Dès le second tour des Primaires, j’ai fait savoir que je n’apporterai pas mon soutien à Benoït Hamon. Le Parti socialiste tend vers une radicalité qui ne me convient pas. Il veut par exemple supprimer la Loi El Khomri, je n’y suis pas favorable. »
Et d’affirmer que le programme d’Emmanuel Macron sera « un plus indéniable pour un département comme le nôtre dans le domaine de l’agriculture, du pouvoir d’achat, de l’investissement, des infrastructures, du désenclavement. »
À l’heure actuelle, de petits comités locaux ont été mis en place, mais Alain Calmette l’affirme : « l’on va devoir faire une grande réunion publique pour expliquer précisément le programme d’Emmanuel Macron, car beaucoup de gens sont intéressés par la démarche mais n’osent pas franchir le cap. »
Pour autant, la situation n’est pas encore réglée. En effet, François Danemans, maire de Calvinet et référent départemental d’En Marche, a demandé également l’investiture du mouvement pour être le représentant d’Emmanuel Macron sur cette première circonscription. Et il n’a pas apprécié le fait qu’Alain Calmette déclare sa candidature en demandant l’étiquette d’En Marche sans être au courant. Et de rajouter, notam- ment : « l’investiture pour les élections législatives ne sera accordée qu’au terme d’une procédure stricte établie par la commission nationale d’investiture (CNI)…. et qu’annoncer une candidature en-dehors de la procédure établie, ne peut être considéré que comme s’affranchir et se mettre en congé du mouvement En Marche. » Et que, de plus, il respectera le choix établi par la commission nationale tout en déclarant : « il n’existe aucune antériorité, aucun mandat de député sortant donnant droit à une investiture, d’autant que le mouvement souhaite le renouvellement et la parité. » Un message à peine voilè à l’intention d’Alain Calmette. Pour autant, personne n’est en mesure d’indiquer la date de cette prise de décision au niveau de la commission nationale.
Une chose est sûre : ces élections législatives du mois de juin, sur la première circonscription, risquent d’être animées, de laisser des traces et semblent promises au candidat des Républicains. En effet, pour le moment, les communistes et les Mélenchonistes ont présenté leur candidat : Jean-François Barrier pour les premiers et Thierry Bonhoure pour les seconds. Un candidat représentant Hamon sera aussi de la partie. Ainsi, les voix de gauche risquent de s’émietter sur l’ensemble de ces quatre candidats alors que dans le camp d’en face, il n’y aura vraisemblablement qu’un seul candidat. Et sans surprise, il devrait s’agir de Vincent Descoeur… Mais il convient de rester prudent car la politique n’est pas une « science exacte » et il peut encore se passer des choses d’ici le premier tour des législatives.