Un nouvel espace de vie pour valoriser l’AOP Cantal
Mercredi dernier, le château de salles à Vézac était l’hôte d’accueil d’une soirée dédiée à l’AOP Cantal où environ 300 personnes étaient présentes. L’occasion pour le président du Cif (Comité interprofessionnel des fromages), Michel Lacoste et son directeur, Yves Laubert, de revenir sur les 10 ans de cet AOP Cantal. En effet, c’est un décret de 2017 qui a permis de mettre sur pied cet AOP qui verra son logo apparaître sur les produits commercialisés en 2009.
Il a été rappelé au cours de la soirée l’importance de la valorisation du lait AOP, payé plus cher aux producteurs que le lait blanc. Certes, les ventes ont baissé depuis 2007 (de 16 millions de kilos à 13, 7 millions de kilos en 2016) mais le but n’est pas que là : « car le CIF est présent pour défendre les producteurs et valoriser ce lait AOP. 140 millions de litres sont produits avec cet AOP et ce sont 900 salariés qui travaillent sur ce secteur. Le cahier des charges a évolué, pour produire un fromage de qualité » souligne Yves Laubert.
Il a été également question d’avenir avec l’intervention d’un cabinet extérieur : l’agence Scarabée, spécialisée dans l’ingénierie culturelle et touristique, qui a présenté un projet de création d’un espace dédié à l’AOP. « Le but est de faire un espace AOP tourné vers l’extérieur, vers le grand public. Il s’agit d’en faire un lieu de vie où l’on pourra goûter, voir, mais également un lieu d’événementiels » indique Luc Bonnin de Scarabée.
Ainsi dans cet espace, le public pourrait être accueilli pour une visite d’une heure minimum, où il pourrait tout d’abord déguster du Cantal (jeune, entre-deux, vieux). Un lieu d’exposition permettrait de faire un point sur l’histoire du cantal et de l’AOP. Il pourrait ensuite se diriger vers un atelier de fabrication du fromage, de transformation. Une boutique serait également présente au sein de cet espace made in AOP Cantal. Officiellement, l’heure est à la recherche d’un terrain sur la commune d’Aurillac pour accueillir cette « maison du Cantal ». Puis une fois l’acquisition faite, il y aura environ trois ans de travaux pour que l’établissement sorte de terre. Les locaux du CIF (à l’heure actuelle, avenue des Pupilles de la Nation) pourraient y être aussi installés. Quant à l’endroit, si rien n’a été évoqué officiellement, il n’est pas interdit de faire un rapprochement sur le terrain actuel occupé par Enedis et GRDF sur le Foirail : la municipalité est fortement intéressée pour acquérir les lieux et en faire, pourquoi pas, une vitrine du Cantal…