« La Controverse de Karakorum » au Théâtre d’Aurillac
C’est un ultime voyage dans le « voyage » que nous proposera le Théâtre d’Aurillac dimanche 2 avril à 17 heures. L’association Musica Formosa lance le dernier concert du Festival « Voyage d’Hiver » : « La Controverse de Karakorum », de l’Auvergne des troubadours à la Chine du Khan, avec la compagnie La Camera delle Lacrime, de Bruno Bonhoure. Au milieu du XIIIe siècle, dans l’influente capitale de l’empire Mongol, Karakorum, la plupart des religions sont représentées. Vingt ans avant le voyage de Marco Polo, le roi de France Louis IX fait porter par un moine franciscain, Guillaume de Rubrouck, des lettres à l’attention du grand Mangoun Khan. L’évocation de ce périple liant l’Europe et l’Asie est l’occasion pour la Camera delle Lacrime d’inviter le spectateur à une découverte des mélodies, des langues et des rythmes vernaculaires. Au terme de cette aventure la veille de Pentecôte 1254, Guillaume de Rubrouck organise une rencontre théologique pacifique où les chrétiens occidentaux et orientaux ainsi que les nestoriens discutent de leurs dogmes avec les musulmans, les polythéistes et les bouddhistes. Dans son manuscrit est mentionné qu’au petit matin, tous les participants se retrouvent épuisés et à court d’arguments. Ils décident alors d’achever cette rencontre par un moment musical où chacun loue son ou ses dieux dans ses cantiques propres. C’est à cette célébration que nous invite Bruno Bonhoure et ses musiciens. Tout le long de son périple, Guillaume de Rubrouck chante des hymnes chrétiens dont il change les paroles en fonction de l’urgence de la situation pour que l’évocation divine l’accompagne et l’encourage dans les diverses péripéties de son parcours.