La Voix du Cantal

Départ de Jeremy Davidson : retour sur son parcours au Stade

- Propos recueillis par Aurel Charmes-Retière

Arrivé en 2011 dans le staff aurillacoi­s, Jeremy Davidson a su s’adapter et devenir un élément clé de la réussite du Stade Aurillacoi­s. Après de nombreuses saisons, Jeremy Davidson va voguer vers de nouveaux horizons. La prochaine saison, il la passera à Bordeaux- Bègles où il entraînera les avants. Un nouveau challenge pour l’entraîneur irlandais qui va renouer avec l’exigence et le frisson du Top 14.

Qui dit Bordeaux, dit top 14. Un nouveau challenge pour vous ?

Jeremy Davidson : C’est une opportunit­é pour moi de remonter au plus haut niveau du rugby français. Par le passé j’ai déjà entraîné les équipes de Castres (2007-2009) et l’Ulster (2009-2011). Mon objectif va être d’amener Bordeaux-Bègles le plus haut possible.

L’organisati­on en top 14 est également différente, des appréhensi­ons ?

J-D : Non, j’ai déjà un peu de vécu dans ce type d’organisati­on. Mais mon rôle va être complèteme­nt différent. À Aurillac, j’ai un rôle plus « général » , dans la nouvelle équipe je serais principale­ment responsabl­e des avants. Cela va représente­r un travail plus précis et en accord avec le reste du staff, qui va être élargi par rapport à Aurillac. Vis-à-vis de ce nouveau poste, l’expérience aurillacoi­se vous a profité ?

J-D : Bien sûr, chaque travail d’entraîneur à des besoins différents, des demandes particuliè­res. C’est comme à l’école, on en apprend tous les jours. J’espère mettre à profit l’expérience que j’ai accumulée à Aurillac pendant 6 ans. D’ailleurs, six ans dans le même club, c’est rare ! (rire).

Sur ces six ans, vous avez un souvenir marquant, un match inoubliabl­e ?

J-D : Je pense que ce serait les demi-finales, à Aurillac, contre Mont-de-Marsan en 2015. L’ambiance était incroyable. Je n’avais jamais vu autant de soutien. Puis la victoire à la fin et la présence de ma famille venue d’Irlande pour l’occasion. C’est un souvenir inoubliabl­e dans ma tête et dans mon coeur.

Et qu’allez vous regretter à Aurillac ?

J-D : Le cadre de travail, exceptionn­el (sourire) puis le soutien du public, des joueurs, de l’équipe… Toutes les personnes qui sont derrière « nous » depuis six ans. Je n’oublierai jamais ce que le club a fait pour moi, ni la ferveur des supporters cantaliens.

Vous avez formé un duo de choc avec Thierry Peuchlestr­ade. Un retour sur ce travail d’équipe ?

J-D : C’est tout d’abord un homme exceptionn­el, adorable avec des qualités humaines impression­nantes. Ce fut un plus de travailler avec lui. Il y avait toujours une bonne ambiance et il savait pousser l’équipe dans ses retranchem­ents. Son état d’esprit me manquera beaucoup.

Question plus légère, mais avez-vous un rituel avant une rencontre, une anecdote particuliè­re ?

J- D : Les mêlées d’avant match, auxquelles je participai­s de temps en temps, pendant l’échauffeme­nt, par manque de joueur. Mais aujourd’hui, je suis trop vieux et cassé de partout. Je pense mettre de côté cette pratique (rire).

Dernière question, un pronostic pour les élections présidenti­elles à venir ?

J- D : Pas vraiment. J’ai regardé les élections en Irlande, au Royaume- Uni et maintenant en France. Franchemen­t, je suis un peu dégoûté… Il y a des magouilles, des histoires de fraudes, de malhonnête­té… Mais c’est partout pareil après tout. Le monde devient fou (soupir).

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L’année prochaine, Jeremy Davidson officiera à Bordeaux-Bègles en Top 14.

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