« C’est un jour historique ! »
Cris de joie, accolades, applaudissements. À 20 heures, les soutiens cantaliens d’Emmanuel Macron, rassemblés à l’Espace des Carmes à Aurillac, découvrent le visage du nouveau président de la République : le candidat qu’ils ont porté pendant plus d’un an. Avec plus de 65 % des voix, Macron l’emporte devant Marine Le Pen. Un ouf de soulagement pour les militants d’En Marche, qui se félicitent tous du travail accompli. « C’est un bon score, cela aurait pu être pire. Avec ce résultat-là, il a plus de chance d’avoir une majorité ! » , se réjouit Bernard Mignon, créateur du premier comité de soutien dans le Cantal, les yeux déjà rivés vers les législatives.
« Le candidat de la ruralité »
Mais la plus grande fierté des militants, ce sont les scores départementaux d’Emmanuel Macron, nettement au-dessus des résultats nationaux. Plus de 69 % dans le Cantal, dont 78 % à Aurillac. « Cela montre que le Cantal est très progressiste et que le vote Macron est aussi un vote de milieu rural, souligne François Danemans, référant du mouvement En Marche dans le Cantal et candidat aux législatives. On lui reprochait d’être « bobo » , mais pour moi, c’est le candidat de la ruralité ! » . Devant les militants, celui- ci a pris la parole pour saluer tous les adhérents au mouvement. « C’est un jour historique ! a-t-il scandé. Personne ne pensait qu’il réussirait, mais nous pouvons être fiers de ce résultat ! » .
Vladimir Tilmant Tatischeff, référent du Modem dans le Cantal, ne cache pas non plus son enthousiasme : « C’est une nouvelle aire qui s’ouvre, avec une recomposition politique complète. On va pouvoir avancer, et ce sera peut-être aussi la fin de certains règnes dans le Cantal » .
Avec les législatives approchant à grand pas, François Danemans confie aussi : « Mon rôle est de continuer à mobiliser et rassembler. Il faut que l’on soit dans la même mouvance. On en saura plus la semaine prochaine, mais je me plierai à la commission d’investiture, car nous sommes plusieurs sur la première circonscription » . À ses côtés, Louis Chambon, maire du Falgoux et responsable des jeunes militants d’En Marche dans le Cantal, exulte. « Il faut savourer cette victoire. Mais il faut qu’elle soit entière. Il n’y aurait rien de pire maintenant qu’une cohabitation. Il faudra encore un important travail de terrain, mais nous sommes en forme, et nous sommes en marche ! » .