Une sortie en boîte de nuit qui dégénère
Février 2016. Jean* et Yannick* sortent en boîte de nuit avec leurs compagnes. C’est au cours de cette soirée qu’une altercation dégénère. Jean, qui aurait surpris un homme en train de draguer sa compagne, aurait alors mis une claque à celui-ci. C’est alors que Xavier*, videur de la boîte de nuit, va s’interposer et qu’une bagarre entre les deux hommes va éclater. Yannick, le frère de Jean, va également prendre parti dans le conflit, « pour les séparer » , explique-t-il à la barre.
Les deux hommes vont rapidement être mis dehors par le videur et la propriétaire des lieux. C’est alors que Jean et Yannick vont donner de violents coups de poing et de jambes dans la porte d’entrée du club. « Les témoins décrivent un déchaînement de violence contre la porte, et vous qualifient même de « sauvages » . Certains d’entre eux vous auraient même entendu tenir des propos sur Daesh » , résume la présidente. Des propos que nient en bloc les deux prévenus. Par ailleurs, la propriétaire de la boîte de nuit les accuse aussi d’avoir dégradé son véhicule. « Il y avait au moins une cinquantaine de voitures garées sur le parking. Nous n’aurions même pas pu savoir laquelle était la sienne » , se défendent les deux accusés, niant ce fait.
Pour le procureur, « cela a été un grand déchaînement, mais on ne sait pas trop qui a commencé, les témoignages sont flous. En tous les cas, frapper n’est pas une solution. Quant au véhicule, il n’y a pas de témoins. Il faut donc les relaxer sur ce point-là » , ajoutant cependant que « Les propos sur Daesh sont totalement inacceptables dans le contexte actuel » . Celui-ci a notamment demandé des sanctions financières à l’encontre des deux prévenus. La défense dénonce « une extrême confusion des faits, mais des violences réciproques. Un videur doit avoir un rôle d’apaisement. Il doit être rodé à ce genre de situations et n’a pas à s’impliquer dans une bagarre » .
Le tribunal a relaxé les prévenus pour les faits de dégradations du véhicule, mais a condamné Jean à 400 € d’amende et à 350 € de dommages et intérêts pour Xavier, constitué partie civile. Yannick a été condamné à 20 jours d’amende à 10 €.