Nos bons plans pour un potager 100% naturel
Il n’est pas trop tard pour planter ses fruits et légumes
Ça y est, le beau temps est arrivé ! Pour certains, c’est l’heure, si ce n’est déjà fait, de prévoir ses congés d’été. Pour d’autres, qui restent chez eux, c’est le moment de s’occuper de son jardin ou pourquoi pas, de se lancer pour la première fois dans l’élaboration d’un potager. Et rassurez-vous, ce n’est pas trop tard. Loin de là. « Les Saints de glace viennent de passer, donc ce n’est pas trop tard. Car si vous tombez sur une année où la période est très froide, tout va geler » confie Daniel Thomas, Arpajonnais et passionné de jardin et de potager.
Ici, le but est de donner quelques conseils pratiques pour faire son jardin et le tout 100 % naturel.
La présence de vers de terre est bon signe
Une des bases est d’avoir une terre en bonne santé. « Si vous avez une terre qui est neuve, c’est parfait, vous pouvez faire votre potager. Si ce n’est pas le cas, il est conseillé d’y apporter un peu de fumier. Peu importe, que cela soit du fumier de vache, de cheval ou de mouton, le principal est qu’il soit paillé. Cela va être favorable à l’écosystème et attirer les lombrics, des bactéries et cela va enrichir la terre. La présence de vers de terre est le signe d’une terre de qualité, qui est riche. Le ver va aérer la terre, cela favorisera la pousse des racines et la venue de vos légumes. »
Problème, il est de plus en plus difficile de trouver du fumier, mais il existe des solutions de repli : « En jardinerie, on peut acheter du fumier en boulettes écrasées. Et ensuite, il faut en mettre une fois tous les deux ans. Si vous commencez votre jardin maintenant, c’est très bien. Par contre, il est bien d’anticiper pour l’année suivante. Et pour cela, à l’automne, vous enrichissez votre terre de feuilles, de paille pour créer des conditions favorables pour cet écosystème. Mais petite astuce, si vous n’avez pas cela à proximité, vous pouvez vous servir de la tonte de votre pelouse au lieu de la jeter. » Une autre solution est de faire soi-même son compost (voir encadré cidessous).
Si votre terre n’est pas neuve, il faut alors la retourner, mais attention il faut le faire avec minutie : « Le mieux est d’utiliser une grelinette car cela permet d’aérer la terre sans trop la retourner. En tout cas, il ne faut pas aller plus loin que les 20 premiers centimètres sous terre » , confie Daniel.
Privilégier l’eau de pluie
Une fois vos légumes ou fruits plantés, toujours le même conseil : il est bien de pailler au pied et d’arroser dessus. « Cela permet de garder l’humidité et de ne pas arroser tous les jours » , poursuit Daniel. Sur cet aspect de l’arrosage, il est recommandé d’utiliser de l’eau de pluie. Pour cela, il ne faut pas hésiter à se munir de cuves ou de bidons pour y stocker cette eau. « Si vous utilisez l’eau du robinet, il est préférable de la laisser plusieurs heures dans l’arrosoir pour qu’elle soit à température ambiante car si vous versez de l’eau froide directement, cela va abîmer les légumes. Il faut toujours arroser au pied et non sur les feuilles. Et bien sûr le soir, car si vous arrosez le matin, l’eau va s’évaporer avec la chaleur du jour. »
Autre astuce, il est conseillé de faire des rotations au cours des saisons. Si par exemple, vous plantez un rang de pommes de terre, il faudra l’année suivante planter autre chose à cet endroit précis. « Pour favoriser la pousse des légumes, vous pouvez planter des haricots nains à côté des pommes de terre. Autre astuce, plantez des oeillets d’Inde entre vos pieds de tomate, cela favorisera leur essor » , poursuit Daniel.