La Voix du Cantal

Déménageme­nt du bureau de la rue du Rieu : ça grogne à La Poste

La Poste de la rue du Rieu va déménager dans des bureaux temporaire­s, fin juin, obligeant les clients à retirer de l’argent ailleurs. Les syndicats dénoncent cette situation.

- Nathalie Cauquil

Une délocalisa­tion de plusieurs mois. C’est ce qui attend le bureau de Poste d’Aurillac-Préfecture, actuelleme­nt situé rue du Rieu. Les locaux dans lesquels il se trouve appartienn­ent en effet à la municipali­té d’Aurillac. Ils vont prochainem­ent être démolis afin de créer l’îlot des Frères Charmes, attendu depuis de longues années, et qui hébergera notamment, sur trois niveaux, les enseignes FNAC, H&M, ainsi que des logements sociaux. Les travaux de l’îlot devraient démarrer en 2018.

Mais en attendant, dès le 23 juin, les clients de La Poste, qui avaient l’habitude d’utiliser le bureau de la rue du Rieu, devront se rendre dans une autre agence : celle d’Aurillac-Jordanne, au 10 rue Salvador- Allende. À partir de cette date, le personnel de la rue du Rieu ira renforcer celui de la rue Allende pendant trois semaines. C’est le temps qu’il faudra à La Poste pour installer des bâtiments préfabriqu­és sur le cours Monthyon et les rendre fonctionne­ls. Ils accueiller­ont le public (en moyenne, 236 clients par jour, selon La Poste) à par- tir du 18 juillet. « Pourquoi ne pas mettre en place ces structures modulaires plus tôt ? s’interroge Jean-François Vasse, délégué CGT FAPT (poste et télécommun­ications). Cela éviterait cette période de transition de trois semaines ! » Du côté de La Poste, on explique qu’il s’agit d’une question de réception des bâtiments préfabriqu­és : « Lorsque nous allons les recevoir, fin juin, nous allons vider les bureaux de la rue du Rieu. Le matériel informatiq­ue sera transféré dans ces structures sur le cours Monthyon » .

Pas de retrait ni de dépôt d’argent

Problème, lorsque les clients se rendront dans les bâtiments préfabriqu­és, ils ne pourront pas déposer ni retirer de l’argent. Pour ce faire, ils devront à nouveau se rendre au bureau d’Aurillac-Jordanne. « Un distribute­ur a déjà été supprimé en mars au Gravier, remarque Jean-François Vasse. C’est lamentable qu’un bureau de Poste du centre-ville ne puisse pas délivrer ou encaisser de l’argent ! À force, les clients risquent d’aller voir chez la concurrenc­e, surtout qu’ils ont des frais de retrait qui s’appliquent lorsqu’ils retirent trop souvent chez d’autres banques. C’est l’image du service public postal qui est en jeu ! »

« Une continuité des services »

La Poste avance quant à elle des raisons de sécurité : « Les structures modulaires sont fragiles, nous estimons que c’est trop risqué » . Mais l’argument ne convainc pas le représenta­nt de la CGT : « Les préfabriqu­és sécurisés, cela existe, comme à la Ponétie. » À La Poste, on souligne une « continuité des services. Vu les travaux, on peut se féliciter qu’il y en ait une, même si cela peut paraître minimal ».

D’après Jean-François Vasse, une période de « 18 à 24 mois, pour les plus optimistes » , sera nécessaire avant que les bureaux soient à nouveau déplacés dans des bâtiments « en dur », dans la rue des Frères, cette fois. En attendant, la CGT FAPT dénonce un « semblant de bureau de poste durant 18 à 24 mois » et a donc lancé une pétition en ligne sur le site Change. org, « Pour le maintien d’un véritable bureau de poste au centre-ville d’Aurillac ». Au moment du bouclage de La Voix du Cantal, la pétition avait recueilli 166 signatures.

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