La Voix du Cantal

DIMANCHE 4 JUIN 2017 - PENTECÔTE

- Jean-Marie Bouhans

Évangile. Au jour solennel où se terminait la fête des Tentes, Jésus, debout, s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : De son coeur couleront des fleuves d’eau vive. » En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, il ne pouvait y avoir l’Esprit puisque Jésus n’avait pas encore été glorifié. [Jn 7, 37-39]

Première lecture. Toute la terre avait alors la même langue et les mêmes mots. Au cours de leurs déplacemen­ts du côté de l’orient, les hommes découvrire­nt une plaine en Mésopotami­e, et s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : « Allons ! fabriquons des briques et mettons-les à cuire ! » Les briques leur servaient de pierres, et le bitume, de mortier. Ils dirent : « Allons ! bâtissonsn­ous une ville, avec une tour dont le sommet soit dans les cieux. Faisons-nous un nom, pour ne pas être disséminés sur toute la surface de la terre. » Le Seigneur descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Et le Seigneur dit : « Ils sont un seul peuple, ils ont tous la même langue : s’ils commencent ainsi, rien ne les empêchera désormais de faire tout ce qu’ils décideront. Allons ! descendons, et là, embrouillo­ns leur langue : qu’ils ne se comprennen­t plus les uns les autres. » De là, le Seigneur les dispersa sur toute la surface de la terre. Ils cessèrent donc de bâtir la ville. C’est pourquoi on l’appela Babel, car c’est là que le Seigneur embrouilla la langue des habitants de toute la terre ; et c’est de là qu’il les dispersa sur toute la surface de la terre. [Gn 11, 1-9]

Commentair­e. Le soir de Pâques, Jésus vient à la rencontre des siens. Certains étaient allés au tombeau pour rencontrer un mort. Et voilà que c’est le « mort » qui vient à leur rencontre, un « mort » qui est bien vivant, un mort revenu de la mort. Il montre ses mains et son côté. Il est encore marqués par la mort mais il est ressuscité pour toujours : Dieu a mis en Jésus mort son souffle et Jésus souffle sur ses disciples. Cela me fait penser à cette personne qui au sortir de la messe chrismale me disait : « mais qu’est-ce que ça veut dire quand

l’évêque souffle dans l’urne qui contient le saint Chrême » . Je lui avais répondu en lui disant que dans la première page de la Bible, le souffle de Dieu, l’Esprit de Dieu plane sur les eaux – Souffle, vent, et Esprit sont un même mot en hébreu et en grec, les deux langues importante­s de la Bible -. Le souffle de Dieu allait faire quelque chose du monde encore informe et vide. Et dans la rencontre d’après la résurrecti­on : Jésus souffle sur ses disciples : il veut faire quelque chose de ce groupe verrouillé dans sa crainte des juifs. Et le jour de la consécrati­on du saint Chrême, l’évêque souffle sur cette huile qui servira au moment du baptême, de la confirmati­on et de l’ordination des prêtres pour dire que Dieu veut faire quelque chose des baptisés, des confirmés, des prêtres pour que l’annonce sa parole et le témoignage de Jésus continue dans le monde qui est le nôtre. Mais l’Esprit souffle où il veut ? Bon vent de l’Esprit : qu’il souffle sur vous amis lecteurs pour faire de vous des témoins de sa paix. Bonne semaine.

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