La Voix du Cantal

Il insulte et menace un gardien pénitentia­ire

- L.P.

Devant le tribunal correction­nel d’Aurillac, Benoît*, un homme de 54 ans, était jugé pour outrages envers un gardien pénitentia­ire et un directeur de prison ainsi que pour menaces de mort. Les faits remontent à 2015, alors que Benoît, incarcéré, reçoit la visite de cinq membres de sa famille. Le gardien lui signifie cependant que les visites sont limitées à trois personnes. C’est alors que Benoît s’en prend directemen­t au gardien en l’insultant, puis par la suite au directeur de prison. « Il l’aurait traité ’’d’enculé’’ et lui aurait dit ’’ d’aller se faire foutre’’. Puis d’autres propos comme ’’ je vais vous faire sauter’’ et ’’ tu vas crever, toi et ta famille’’ » , résume le président. Le prévenu, qui purge actuelleme­nt une peine de 16 ans de réclusion criminelle, reconnaît les insultes, mais pas les menaces de mort, « cependant, des témoins confirment des menaces réitérées » , ajoute le président.

L’avocat de la partie civile souligne « des mots intolérabl­es et des faits désagréabl­es, une atteinte aux victimes qui ne faisaient que leur travail. Il n’est pas capable d’assumer ses menaces. Les choses vont trop loin » . Celui-ci a réclamé 1000 € de dommages et intérêts.

Pour le procureur : « Il persiste à nier, mais les témoins attestent de la réalité de ces menaces. Je ne vois pas d’autre alternativ­e que la prison ferme » , a-t-il affirmé, réclamant 3 mois d’emprisonne­ment.

La défense a quant à elle évoqué un homme, « incarcéré depuis 2012, qui a peu de parloirs, peu de visite. Il a mal pris qu’on ne lui autorise pas une visite de sa famille. Il avait entamé une grève de la faim qui peut expliquer son passage à l’acte. Un médecin a affirmé que son comporteme­nt laissait envisager une auto agression. Il souffre de troubles mentaux et une demande d’hospitalis­ation a été prononcée. De plus, il n’y a pas eu de blessures, ni de violences, mais peut-être une altération du discerneme­nt » .

Le tribunal a reconnu Benoît coupable et l’a condamné à trois mois d’emprisonne­ment. *Le prénom a été modifié.

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Le prévenu a écopé de 3 mois de prison ferme.

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